124 - prematiere : rigidite et fluidite

Publié le 14 mars 2013 par Jeanjacques

Les propriétés de l’espace demeurent  l’impensé de  la physique d’aujourd’hui, le mystère absolu. Nous ne ferons pas ici l’historique des modes multiples dont on a rempli ou vider le vide, mais nous en analyserons de façon plus approfondie une des originalités qui paraît la moins acceptable par des cerveaux habitués à la fréquentation de la matière. L’espace par nature doit en effet concilier une extrême rigidité tout en permettant la circulation fluide des objets en son sein.


Une question principielle se pose dès l’abord : le vide de l’espace a-t-il un sens ? Qu’est-ce donc que penser le vide dans son absolu ? Ce vide-là est synonyme de néant, de totale inexistence. Dès lors, un objet ne pourrait pas s’y disposer puisque le néant serait son lieu. De même son mouvement ne rencontrerait absolument aucune résistance, la moindre impulsion lui dispenserait immédiatement une vitesse infinie. Dès lors, si l’espace ne peut être assimilé à un néant, s’il doit avoir quelques attributs de l’existence, il faut lui en accorder quelques propriétés comme celle d’Etre comme substance. La substance de l’espace emplit donc l’espace, tout l’espace.


Une fois justifiée l’indéniable nécessité d’accorder à l’espace des attributs substantiels, reste à comprendre pourquoi il se doit de concilier rigidité et fluidité. Tout d’abord, qu’est-ce qui caractérise un corps rigide ?  Un objet est d’autant plus rigide que les éléments qui le composent sont proches et soudés de sorte qu’il parait de plus en plus couteux en énergie de les séparer. Qu’en est-il alors de cette substance de l’espace, est-elle composée d’éléments ? Aucunement, car nous pourrions les prélever en suscitant un vide dans cet espace qui serait à nouveau le « lieu » d’un néant.


Le propre de cette substance est ainsi d’être absolument continue, elle ne peut être une conglomération soudée d’éléments discontinus. Elle constitue un ensemble absolument uni, totalement soudé, indissociable, infragmentable. On comprend aisément pourquoi un ébranlement puisse se propager à une vitesse inouïe qui est celle de la lumière : puisque cette substance est totalement uniforme, le mouvement n’a pas à se transmettre d’un élément à l’autre. Lorsque ce que nous avons nommé la prématière est mise en mouvement sous forme d’ondes électromagnétiques, ces ondes conservent évidemment cette propriété de rigidité par laquelle cette ligne ondulante préserve sa structure inchangée, ce qui explique les caractéristiques de l’intrication quantique à distance.


Nous sommes parvenus désormais au cœur du problème : comment concilier cette indéniable et nécessaire rigidité avec la fluidité nécessaire de l’espace de prématière pour autoriser le déplacement des corps. Car sans cette fluidité, aucun mouvement ne serait possible qui plus est, le mouvement en tant que tel n’existerait pas. C’est même la fonction première de l’espace que celle d’être le non objet par excellence qui permet d’attribuer à l’objet son lieu et son mouvement, dans une sorte de complémentarité ontologique.


Si la fluidité de cette prématière se donne comme une contrainte attachée à la nature de sa fonction, encore faut-il déterminer EN QUOI cette substance est assez ténue pour présenter une moindre résistance aux déplacements des corps. Mais, après tout, pourquoi voudrions-nous que cette substance première soit d’une extrême densité en nous référant pour cela à notre matière matérielle si familière ? Car il faut  PAR DEFINITION que la densité de la matière lui soit supérieure puisqu’elle ne saurait ni lui être égale ni inférieure car alors la résistance de l’espace plus élevée ralentirait trop ou interdirait le mouvement (comme il y va par exemple d’un corps de plumes dans un bain de mercure !)


En définitive la conciliation entre rigidité et fluidité est parfaitement démontrables par la coexistence des deux constantes fondamentales de la physique : La constante C de la vitesse de la lumière qui suppose la rigidité d’une substance pour fonder cette vitesse ;  La constante H de valeur infime (6,626 joules) qui nous démontre qu’une très faible impulsion peut susciter une onde de vitesse C, et prouve la faible résistance et la fluidité de notre espace de prématière.


(Nous rajoutons pour finir que la résistance de cet espace croît en proportion de la vitesse selon les calculs des équations de Lorentz, ce qui interdit les vitesses infinies et surtout justifie le « plein » de l’espace de prématière)