Il paraîtrait...

Publié le 14 mars 2013 par Ericguillotte
jeudi 14 mars 2013

- qu’il y a eu du cheval à la place du bœuf dans les lasagnes. Il y a eu la crise de la vache folle. Il y a eu la grippe aviaire à cause du poulet. Il y a eu la grippe porcine, aussi. Et puis, à la pelle, à la volée, et de façon non exhaustive, des épidémies de salmonellose dues à la viande hachée de bœuf, la viande de gibier responsable de l’épidémie d’Ebola, une épidémie de fièvre Q dans une usine de traitement de viande, des épidémies de trichinoses avec pour origine la viande de cheval. Bonne nouvelle, certains d’entre nous sont encore vivants. Mauvaise nouvelle, ceux qui sont encore vivants mourront un jour. Sera-ce d’une épidémie causée par une viande quelconque ? Il semble qu’il existe d’autres causes possibles ! En attendant, on peut toujours manger du houmous, du guacamole, une pizza margarita saura, des spaghettis all’arabiata, un burger végétarien, des frites, des fruits, des glaces, des churros, des macarons, jusqu’à temps qu’on nous trouve des virus dans tout ça. Ou alors, on vit et on voit. Ou alors, les chercheurs trouvent remèdes à tout. En Utopie, juste ici sur la carte, les rêveurs sont souverains, et tout le monde règne.

- que la vie microbienne a pu exister dans le passé sur la planète Mars, selon une analyse des minéraux contenus dans le premier échantillon d'une roche effectuée par des instruments du robot américain Curiosity, a annoncé mardi la Nasa. Dans un premier temps, j’aurais tendance à enlever mon pantalon pour vérifier si comme je le pense ça me fait de belles jambes. Dans un second temps, je vais attendre. Qu’ils trouvent les moyens pour éventuellement nous y faire vivre, qu’ils trouvent les moyens de nous y emmener à bas prix, qu’ils construisent de jolies maisons avec de jolis jardins, ou alors, mais arrêtez-moi si je dis des bêtises, je vais envisager une alternative en pensant qu’il serait possible qu’ils mettent tous les moyens martiens prévus pour trouver les moyens de nous faire rester ici dans de bonnes conditions. En Utopie, juste ici sur la carte, les rêveurs sont souverains, et tout le monde règne.

- que j’ai oublié de parler de la neige. Je pallie. Dans quelques siècles, lorsque ces chroniques auraient été relues, nos descendants lecteurs auraient pu se dire qu’il faisait beau, les 12 et 13 mars 2013, dans le Nord de la France. Je rectifie le tir. Il a neigé sur Yesterday, chantait Marie Laforêt. Il a neigé sur la forêt, chantait le comique attardé en clairière. Tombe la neige, chantait Adamo. Tombe Adamo, chantait l’homme qui le vit glisser sur le verglas. Et pendant ce temps, les chaînes d’info continue répétaient en boucle le refrain de la valse des intempéries. Une valse à mille temps avec pour tête d’affiche la neige. Deux mille cents véhicules bloqués dans la Somme. On a les comptés pour en faire la somme, en somme, en Somme ? Certainement, monsieur l’agent. Etaient-ce des manifestations, une grève surprise, un blocage des routiers en colère, un contrôle de gendarmerie géant ? Rien de tout ça, ma petite dame, c’était la neige. La responsable, et, coupable. Blanche comme neige, certes, mais coupable, coupable, coupable. Qu’eut-il fallu faire, madame la boulangère ? Ne pas s’engager sur la route qu’on annonçait dangereuse ? Engagez-vous, qu’ils disaient. Les vieilles phrases perturbent les esprits fonceurs. Aurait-il fallu croire la météo ? Aurait-il fallu rester chez soi au risque de perdre sa journée ou dépenser un jour de congés ? Aurait-il fallu qu’il existe, depuis des décennies, un système gouvernemental efficace pour faire face aux difficultés routières et pour indemniser les entreprises aux salariés absents ? En Utopie, juste ici sur la carte, les rêveurs sont souverains, et tout le monde règne.