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Air Force One

Par Kinopitheque12

Wolfgang Petersen, 1997 (États-Unis)

Air force one-Petersen-1997

Après l’arrestation par un commando russo-américain du général soviétique Radek, chef du Kazakhstan et farouche opposant à la démocratie, Petersen nous plonge en plein caviar politique à Moscou pour y entendre un discours inédit dans l’histoire des relations internationales. Inédit parce que le discours est prononcé par le président américain (à Moscou donc !) et en russe (!!). Le président Marshall qu’incarne Harrison Ford (acteur à l’héroïque filmographie) déclare ne pas avoir été convaincu par les démarches diplomatiques d’abord entreprises et regrette de ne pas avoir agi plus tôt contre les crimes commis par Radek au Kazakhstan. Il poursuit en annonçant : « Ce soir, je m’ engage à changer la politique américaine. Jamais plus je ne laisserai l’ intérêt politique nous détourner de notre devoir moral. Les atrocités et la terreur ne sont pas des arguments. A ceux qui les utilisent… Votre règne est fini ». Le reste du scénario, on le devine, s’efforcera de mettre la parole du président américain à l’épreuve.

Alors que Bill Pullman le président d’Independance day (Emmerich, 1996) prenait lui-même les commandes d’un avion de chasse afin de dézinguer de l’extra-terrestre, voilà Harrison Ford sur Air Force One chargé d’éliminer des terroristes russes commandés par Gary Oldman. Jusqu’en 1997, ce sont les présidences G. W. Bush et Clinton qui semblent inspirer leurs homologues intrépides au cinéma. De plus, dans les années 1990, les États-Unis sont partout sur la scène internationale (Restore Hope en Somalie, accords d’Oslo pour le Proche-Orient, Première Guerre du Golfe…) : bon père de famille, le président incarne alors la compassion, la justice, l’intransigeance, la force et l’autoritarisme… Harrison Ford corrige même les défauts de Clinton : on a pu reprocher à Bill d’avoir échappé au Vietnam, Ford, lui, déjoue les terroristes grâce à l’expérience armée qu’il a eu là-bas. A la fin, dans la soute, le président Marshall a bien sûr le dernier mot : il jette l’abominable soviétique en plein ciel et, sûr d’avoir fait un bon boulot, lui lance un « Get off my plane! ». Le président est admiré. Le patriotisme triomphe. On rigolera moins avec l’affaire Lewinsky.


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