ELECTRO-ROCK – Quand Prohom sort un nouvel album, on est plutôt content. Cette équation simpliste est toujours valable après de nombreuses écoutes d’UN MONDE POUR SOI.
UN MONDE POUR SOI a une grande qualité, c’est qu’on y trouve de très bons morceaux jusqu’au bout. On va d’ailleurs commencer par la fin en citant le titre éponyme de l’album qui permet à Philippe Prohom de s’éclater totalement avec un final qui tutoie le metal indus, la musique psychédélique et qui lui permet de sampler des enregistrements vocaux de François Varillon, prêtre catholique lyonnais. Enorme. Juste avant le poétique "Mon Âme Or" confirme encore une fois la qualité des textes. Et pour les nostalgiques du rock "Demande-Moi" apporte son lot de guitare et d’énergie. Rythmiquement, "Un Mot Sur tes Lèvres" nous pousse à quelques pas de danse, à un balancement des bras. On vient de vous citer les quatre derniers titres de l’album, rien que ça.
Et le début alors ? Pas mal non plus, on y trouve aussi quelques incontournables. "Comment Lutter" nous met gentiment dans l’ambiance, mais c’est bien avec "L’Encre au Bout des Doigts" qu’on planne avec Philippe Prohom. Son chant est pur, très mélodique et contraste avec merveille avec une musique électronique massive et abrasive. "Madame Canaille", "Dis-Toi" et le terrible "Je Voudrais que tu Sois Morte", dans des registres différents, sont immanquables. En définitive, un excellent disque qu’on ne se lasse pas d’écouter, encore et encore.