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« Le con, m’écriai-je, voilà l’ennemi ! » (p. 153)
L’auteur :
Carl Aderhold est né en 1963. Directeur éditorial chez Larousse dans le domaine des sciences humaines, il a publié Mort aux cons et Les poissons ne connaissent pas l’adultère. (Source Sophielit)
Questions http://blog.elle.fr/sophielit/2010/04/19/5-questions-a-carl-aderhold/
L’histoire :
Contrairement à l'idée répandue, les cons ne sont pas réformables ; les campagnes de prévention ou les actions pédagogiques n'ont pas de prise sur eux. Une seule chose peut les amener non pas à changer, mais du moins à se tenir tranquille : la peur. Je veux qu'ils sachent que je les surveille et que le temps de l'impunité est révolu. Je compte à mon actif cent quarante meurtres de cons. Afin qu'ils ne soient pas morts pour rien, je vous enjoins de lire ce manifeste. Il explique le sens véritable de mon combat. » Qui n'a jamais rêvé de tuer son voisin le dimanche matin quand il vous réveille à coups de perceuse? Ou d'envoyer dans le décor l'automobiliste qui vous serre de trop près? Le héros de cette histoire, lui, a décidé un jour de passer à l'action. (Quatrième de couverture)
Ce que j’ai aimé :
L’idée de départ est originale : le narrateur a décidé de ne plus subir les cons qui l’entourent et le cernent, il les élimine un à un en maquillant ses forfaits ou en procédant de façon à ne jamais être retrouvé.
Mais au fur et à mesure des disparitions, le problème se complexifie : comment définir le con, quels critères mettre en place pour »justifier » ces exactions ?
Quelques réflexions le mènent sur la voie :
« C’est une des grandes caractéristiques des cons que cette envie de nous faire partager leur bonheur et, plus encore, de nous y convertir. De fait, le con est contagieux. Il nous entraîne sur son propre terrain et nous pousse à agir selon sa propre logique, si bien qu’à le fin, on se trouve dans la peau d’une sorte de double, son alter ego. » (p. 192)
« Premièrement : les cons sont partout. » (p. 296)
« Bref, si l’on cumule tout ce temps passé chaque jour à lutter contre les cons, au boulot ou ailleurs, vous arrivez, à raison de deux heures par jour en moyenne, et en admettant que vous vivrez à peu près soixante-dix ans, au total faramineux de 50960 heures, soit grosso modo un quart de votre vie active. Un quart ! Qui part ainsi en fumée ! » (p. 310)
Une réflexion dans laquelle chacun peut se reconnaître...
Ce que j’ai moins aimé :
Malheureusement, le propos tourne rapidement en rond sans décoller, les situations ne changent pas, créant un effet catalogue lassant et ô déception suprême, la fin tombe à plat, preuve que l’auteur s’est perdu en chemin…
Premières phrases :
« 1. On ne fait jamais assez attention aux petites choses de la vie. Pourtant le plus souvent, ce sont elles qui sont à l’origine des changements importants de notre existence. La littérature et le cinéma nous encombrent l’imagination de grands drames qui bouleversent la destinée du héros. Mais dans la réalité, ces brusques coups de tonnerre prennent presque toujours la forme de détails ridicules. »
Vous aimerez aussi :
Du même auteur : Les poissons ne connaissent pas l’adultère de Carl ADERHOLD
Autre : Le couperet de Donald WESTLAKE
Mort aux cons, Carl ADERHOLD, Le livre de poche, février 2009, 409 p., 6.95 euros