Au bout du conte

Par Marymalo

La signature Agnès Jaoui et Jean- Pierre Bacri nous permet de retrouver l'univers et le ton désenchanté qui leur sont propres, en particulier celui de Comme une image avec la musique qui s'implique largement dans le parcours personnel de plusieurs personnages. Ici encore c'est une jeune fille qui est au centre de l'histoire mais cette fois elle est très belle ( Pascale Bonitzer magnifique) et très vulnérable mais c'est elle qui trompera le beau prince charmant Arthur Dupont. D'ailleurs c'est lui qui perd son soulier en s'échappant du bal aux douze coups de minuit.... Toutes les références aux contes sont semées dans le scénario comme dans un jeu où il faudrait les repérer:la tenue rouge de Pascale dans le bois où le loup est personnifié par Benjamin Biollay, la mère de Pascale soucieuse de rester belle comme dans Blanche Neige et qui se préoccupe bien peu de sa fille qui se réfugie chez sa tante....Elles nous égarent un peu dans ce parcours un peu chaotique à l'image des vies chahutées par la recherche d'un équilibre personnel: la tranquillité d'un célibataire endurci pour Bacri (qui assume une nouvelle fois un personnage grognon), la liberté nécessaire à l'épanouissement d'une artiste incarnée par Agnès Jaoui qu'ils remettront finalement en question.