« A nouveau, je ressens intensément mon isolement, mon désaccord avec une race usée. Ces gens vont à leurs petites affaires qui ne sont pas les miennes ; et s’il faut m’exaspérer davantage, une cloche sonne à toute volée, cette fois-ci du côté de Vitrac. Là-bas, des gens iront adorer faiblement, car le christianisme s’achève…
Mais le plus grave interdit sexuel chrétien est absolument ignoré ; il est cependant sous-jacent, invisible, inconnu mais présent. Le plus grave interdit sexuel judéo-chrétien est celui-ci : "Tu n’auras pas de relations amoureuses avec les Forces du Monde, tu n’aimeras pas l’Univers !" Car, jadis, les humains ont aimé l’Univers… Le nécessaire a été fait pour qu’ils en perdent à jamais le divin souvenir. Le : "Tu n’auras pas d’autre Dieu que Iaveh, tu n’adoreras pas les étoiles, tu seras soumis à la Loi", fût-elle, dans le cas du message de Jésus de Nazareth, composée de vin aigre et de fiel jetés dans de vieilles outres sales qui dataient de Moïse, toute la pensée judéo-chrétienne n’a qu’un but : interdire toute relation cosmique, nier le caractère vivant de l’Univers, interdire la sexualité sacrée, effacer à jamais le souvenir du passage des Fils des Astres, et de leurs amours avec les Filles des Hommes : "Tu n’auras pas d’enfants à la ressemblance des Dieux du Ciel". L’Islam continua ce même travail haïssable : isoler l’humanité, la réduire à n’être que terrestre… jusqu’au désespoir.
Le grand passé de l’homme me revient en mémoire ; l’Inde, l’Egypte antique, la Chaldée; d’autres avant moi, refusant de n’être que des hommes engagés dans le cycle infernal des naissances et des procréations, ont bâti devant les astres, ont cru en la survie de l’âme, et sacralisé leur existence éphémère au contact de l’éternité.
Un monde s’achève, un autre va naître... »
François A.