Nous avions abandonné une Anastasia en soudaine reprise de ses moyens, choisissant de fuir sa relation malsaine avec Christian et j'avais grandement applaudi ce choix. Bien entendu, la résistance de la demoiselle aura duré ... 20 pages. Quelle désolation ! Ana a donc commencé son boulot, elle est assistante auprès d'un éditeur indépendant, lequel semble lui porter une attention bien pressante. Hmm, c'est alors que Christian réapparaît avec ses cadeaux, ses virées en hélicoptère et ses tons graves et impétueux, tout ça parce qu'il n'est pas content de la mine de déterrée de sa petite copine, qui a aussi perdu quelques kilos, le comble du comble, car ... à quand date son dernier repas ?!
Eh oui, c'est toujours, toujours la même rengaine. Christian se pose en mâle dominateur, mais c'est ridicule, Ana est naïve et ne cesse de minauder. Dès lors qu'il lui propose de revoir les bases de leur relation (encore un contrat ?), elle frétille d'excitation. Cela ressemblerait presque à une relation avec des fleurs et du chocolat, bizarrement ça n'a pas l'effet escompté. Je n'ai pas du tout été touchée par cette histoire. Autant j'avais pu rigoler avec la première partie, avant de m'offusquer avec les détails du BDSM, autant j'ai trouvé que la plaisanterie avait assez duré.
En clair, cette série ne méritait pas de se multiplier en trois tomes. C'est inutile, les scènes sont répétitives, on retrouve les sempiternelles mimiques de notre couple, qui tente de se comprendre, de percer les mystères, etc. Mais le résultat m'est apparu niais, ridicule et lassant. Vraiment je me suis ennuyée avec cette suite ! Il n'y a rien à redire sur l'interprétation de Séverine Cayron, juste et stoïque quand on songe aux singeries qu'elle doit débiter, c'est le seul bon point à sauver de ce livre à écouter.
Cinquante nuances plus sombres, par E.L. James
JC Lattès / Audiolib, 2013 - traduit par Aurélie Tronchet
Texte intégral lu par Séverine Cayron, avec la participation de Julien Bocher