De précédentes études ont mis en évidence le rôle des facteurs environnementaux tels que les perturbateurs endocriniens sur la qualité des gamètes et la qualité du sperme est devenue ces dernières années une source d’inquiétude alors qu’elle est cause d’infertilité chez environ 1 couple sur 5. Cette étude de chercheurs de l’Université Ben Gourion du Néguev (Israël) apporte un élément nouveau, cet effet de variations saisonnières de la fécondité. Leurs conclusions, publiées dans l’édition de février de l’American Journal of Obstetrics and Gynecology, suggèrent que les chances de concevoir, en particulier pour les hommes de couples ayant des difficultés, seraient plus élevées en hiver et au printemps.
Ces chercheurs israéliens ont analysé les échantillons de sperme de 6.455 échantillons de sperme de 6.447 hommes suivis en clinique ou centre d’infertilité. Les auteurs rappellent qu’il est recommandé de consulter, en cas de rapports sexuels réguliers et d’absence de conception au terme d’une année. Les participants ont été invités à s’abstenir de toute activité sexuelle pendant un à trois jours avant de fournir un échantillon de sperme. Les chercheurs ont évalué le volume de sperme, la concentration des spermatozoïdes, leur motilité, leur morphologie et leur acrosome (une structure en forme de capuchon située sur la tête du spermatozoïde, indispensable à la fécondation).
Les chercheurs constatent,
concernant le sperme à concentration normale de spermatozoïdes,
· Le volume de sperme apparaît constant tout au long de l’année,
· la concentration du sperme atteint un pic durant le printemps, de mars à mai,
· le pourcentage de spermatozoïdes mobiles atteint un pic durant l’été, de juin à août, et un creux en hiver, de décembre à février, cependant le plus grand pourcentage de spermatozoïdes en mouvement rapide est observé pendant les mois d’hiver.
· le pourcentage de spermatozoïdes de morphologie normale atteint un pic durant l’hiver et diminue durant l’été.
Pour les échantillons à faible concentration de spermatozoïdes,
· le volume de sperme et la concentration du sperme ne varient pas de manière significative au long de l’année,
· le pourcentage de spermatozoïdes mobiles est plus élevé au cours de l’été et de l’automne et plus faible en hiver, mais le pourcentage de spermatozoïdes en mouvement rapide ne varie pas au cours de l’année,
· le pourcentage de spermatozoïdes à morphologie normale atteint un pic au cours du printemps, chute en été et « récupère » en automne,
· l’indice acrosome s’élève au cours du printemps, chute durant l’été, puis redémarre au cours de l’automne.