Pour confirmer cette hypothèse, Caroline Roullier, en thèse à Montpellier au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive du CNRS et au Cirad, a réalisé plusieurs milliers d’analyses génétiques. Deux groupes distincts ont été trouvés, correspondant aux plantes de la région Pérou-Equateur et à celles d’Amérique centrale et des Caraïbes. Ils ont été comparés avec la signature génétique des formes présentes en Océanie : soit 1200 plantes vivantes et 60 échantillons issus des herbiers du capitaine Cook. La kumara du Pérou est bien l’ancêtre de la patate douce polynésienne. Ce sont les analyses des herbiers du 18ième qui le confirment, puisque des introductions plus tardives de plants de patates douces, importés dans le Pacifique dès le 16ième siècle par les Portugais depuis les Caraïbes et les Espagnols depuis le Mexique, ont recombiné avec les premières kumaras, brouillant progressivement les traces des premiers voyages.
Source : cirad.fr