Ai-je le droit de penser que c'est une décision aussi horrible que le meurtre lui-même?
Donnez-nous le verdict au bout de plusieurs mois de plaidoiries, sans nous EnGuyTurcotter svp, et là ça vaudra la peine qu'on s'y intéresse mais suivre l'évolution de ce malade? Se faire raconter l'effondrement des parents de la victime jour après jour? Se sentir soi-même un brin effondré d'entendre certains détails que notre imagination n'avait jamais osé réfléchir? Participer au cirque?
NON!
Je vous en présente une autre bête: le journalisme.
C'était pas une autre époque. C'est encore vrai.
On a ri mais on a jamais compris.
Il nous traitait comme les épais que nous sommes.
Sinon quoi?
Sinon on passe un commentaire sur ce qu'on a vu. Comme je le fais maintenant.
Je n'ai rien vu. Sinon un désaxé qui commande une attention qu'il obtient.
Une bête sans morale qui est enfin le centre de l'univers comme il le souhaitait.
Je ne veux rien savoir de ce dossier et pourtant je sais.
Sans chercher, on me tend toutes les informations nécessaires à me faire détester pas seulement le malade mais aussi ceux qui s'y accroche pour vendre de la gazette.
Ne pas taire celui qui ne souhaite que du bruit autour de sa narcissique personne est un crime.
Voilà un accident sur le bord de l'autoroute qui dès le premier jour a dû été écourté de son modus operandi.
Pour que l'on circule en silence par la suite sur l'autoroute de la vie,
rebrassant des images épouvantables qu'on avait tellement pas besoin de regarder au début...
Faux-départ tel que présenté hier.
Mais une juge a pensé que oui.
Il en allait de la liberté d'expression.
La même qui fait naître des Jeff Fillion ou autre sous-merde.
La justice doit être publique. C'est un principe fondamental.
Surtout quand l'artiste derrière est convaincu de son talent.
Y a un juge qui s'est dit que non.
Faites-en votre cinéma-maison.
Ne pouvait-on pas lui donner une salle vide à cet être qui l'est tout autant?