Mon cœur à ta clarté s'enflamme,
Je sens des transports inconnus
Je songe à ceux qui ne sont plus
Douce lumière, es-tu leur âme ?
Peut-être ces mânes heureux
Glissent dans le bocage
Enveloppé de leur image
Je crois me sentir plus près d'eux
Ah! Si c'est vous, ombres chéries !
Loin de la foule et loin du bruit,
Revenez ainsi chaque nuit
Vous mêler à mes rêveries.
Ramenez la paix et l'amour
Au sein de mon âme épuisée,
Comme la nocturne rosée
Qui tombe après les feux du jour
Venez ! Mais des vapeurs funèbres
Montent des bords de l'horizon
Elles voilent le doux rayon,
Et tout rentre dans les ténèbres
Alphonse de Lamartine