Pour toutes les entreprises qui créent des applications mobiles, les résultats de cette enquête devraient constituer une référence indispensable pour déterminer la ou les plates-formes à privilégier (ou à cibler en priorité) et avec quelles fonctions. Bien sûr, il n'est question ici que du marché américain mais, en attendant une version française, il faudra bien se contenter de ce modèle, dont il est tout de même raisonnable de supposer qu'il représente assez bien les pays développés en général.
Premier constat, du côté démographique, les jeunes (en particulier les 18-24 ans) sont sur-représentés parmi les utilisateurs de smartphones, quels qu'ils soient. Cependant, cet effet est encore plus marqué pour l'iPhone, dont presque 1 propriétaire sur 5 (19%) fait partie de cette tranche d'âge, contre 16% pour les appareils sous Android.
La différence est nettement plus criante quand on s'intéresse au niveau de revenus des utilisateurs, les profils étant alors totalement inversés : 41% des personnes conquises par l'iPhone dépassent 100 000 $ et 23% gagnent moins de 50 000 $ par an, alors que pour Android, les niveaux sont respectivement de 24% et 39%. Les prix élevés des téléphones et tablettes d'Apple sont certainement responsables de cet écart, qui devrait permettre de définir certaines priorités chez les fournisseurs d'applications.
Les usages montrent également des disparités notables. Par exemple, les utilisateurs d'iPhone sont sensiblement plus susceptibles de réaliser des achats sur leur téléphone que les adeptes du système de Google (23% contre 17%) et, de plus, ils le font avec plus de régularité. En revanche, les propriétaires de téléphones sous Android sont bien plus nombreux à exploiter les contenus disponibles, dans toutes les catégories étudiées (banque, cartographie, météo...), même s'ils les consultent moins fréquemment.
Conclusion, en termes simplistes, les entreprises qui veulent cibler les jeunes affluents auraient intérêt à se focaliser sur l'iPhone et celle qui veulent atteindre un maximum de consommateurs devraient plutôt préférer Android. Il faut cependant se méfier des caricatures et, plus précisément ici, de la généralisation hâtive de statistiques et de moyennes.
Alors, il reste à garder ces particularités en mémoire et, peut-être, à adapter légèrement les applications selon le système sur lequel elles fonctionnent. Une application bancaire sur iPhone pourrait par exemple mettre en avant les fonctions de trading tandis que son équivalente pour Android positionnerait de manière plus proéminente les comptes d'épargne... Après tout, la personnalisation des services peut aussi passer par la connaissance des caractéristiques générales des utilisateurs.