San Antonio a remporté hier une des ses plus belles victoires de la
saison, dans le remake de la dernière finale de conférence Ouest.
Pourtant, Tony Parker était absent, et Tim Duncan et Manu Ginobili
n'étaient pas dans un grand jour (25pts à 10/25 aux tirs). Comment cela a-t-il pu se produire ?
Les Spurs se sont tout simplement inventé un nouveau big three la nuit dernière : Danny Green (16pts à 4/4 à 3pts, 5pds et 3ints), Kawhi Leonard (17pts, 4rbds et 3ints) et Tiago Splitter (21pts à 9/11 aux tirs, 10rbds et 3pds) ont dominé tant sur un plan offensif que défensif, chacun dans leur spécialité. Ce sont eux qui ont porté les Spurs vers la victoire et voilà le principal motif de satisfaction d'une équipe qui traverse les époques avec une régularité impressionnante.
Ainsi, l'Elias Bureau nous apprend que le pivot brésilien a mené son équipe à la marque et aux rebonds pour la première fois de sa carrière. Leonard a tenu la dragée haute à Kevin Durant et s'affirme comme un des meilleurs défenseurs de la ligue sur le meilleur marqueur de la ligue. Quant à Green, son 44% de réussite à 3pts avec plus de 5 tirs tentés en moyenne par match, le place parmi les meilleurs spécialistes du championnat (5ème).
Ses affirmations sont à mettre en relief avec celles qui ont accompagné l'élimination des Texans en playoffs la saison dernière. Tiago Splitter n'avait jamais existé (6pts et 5rbds en cumulé lors des quatre défaites !), Danny Green avait complètement dévissé (4/23 à 3pts en cumulé sur la série) et Kawhi Leonard avait été très irrégulier, avant de siparaître corps et âme (9pts à 3/11 en cumulé sur les deux derniers matchs décisifs).
Les deux marges de progression des Spurs étaient clairement identifiées avant la saison : la défense, et l'apport régulier des joueurs moins expérimentés. Gregg Popovich avait fait de la première son cheval de bataille dès le training camp. 16èmes aux points encaissés la saison dernière (96.5pts), les Texans sont désormais 9èmes cette année (96.1pts) devant des équipes comme Miami et Oklahoma City. Quant à la deuxième, elle ne sera vérifiable qu'en playoffs. Si (et seulement si) Splitter, Green, Leonard et compagnie (Gary Neal, Cory Joseph voire Patty Mills et Boris Diaw) gardent le rythme, les Spurs seront autrement plus coriaces qu'il y a un an. La condition sine qua non pour tenter d'arracher ce cinquième titre tant désiré.