La loi sur la liberté de la presse entre en vigueur le 29 juillet 1881. Pourtant, elle est modifiée en fin d’année 1954 car plusieurs procès précédant cette année se voient violemment perturbés par des journalistes. Dans l’optique de préserver la sérénité des débats et de favoriser le travail de la justice, une loi interdit « tout appareil permettant d’enregistrer, de fixer ou de transmettre la parole ou l’image ».
Ainsi des images peuvent être captées jusqu’au début de séance (arrivée du prévenu dans le box par exemple) et à la fin de celle-ci derrière les portes de la salle (interview des avocats). Le reste du temps, tout ces gens d’images sont priés de sortir de la salle.
Par conséquence, seuls les chroniqueurs (presse écrite) et les dessinateurs judiciaires sont autorisés à rapporter ce qui se passe dans la salle. Quelques instantanés vite réalisés à la gouache sont les seuls véhicules des instants cruciaux et de la dramatique des procès. Ces dessins, contrairement à des photos, n’entrave pas la loi de 1954 puisqu’ils sont considérés comme des interprétations.
Cependant, une loi de juillet 1945 autorise l’enregistrement de procès pour constitution exclusive d’archives historiques. Cela sera réalisé à de rares exceptions (le procès de Klaus Barbie à Lyon en 1987 par exemple).
Et ne vous laissez pas berner par les images des séries américaines, la loi est totalement différente là-bas. Les journalistes ont presque tous les droits dans une salle d’audience, à la limite de monter une canadienne (la tente, hein).
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