Les rois-dragons, Tome 3 : L'ordre des Ecailleux
Editions J'ai Lu8 euros442 pages
Présentation de l'éditeur:
Alors que les différentes forces en présence luttent pour le contrôle du Palais Adamantin, la Némésis de l’humanité approche. Les dragons des royaumes s’éveillent peu à peu de la torpeur alchimique dans laquelle ils étaient artificiellement plongés depuis des siècles, et leur nature furieuse reprend le dessus. Ils se rappellent pourquoi ils furent créés, à l’aube des temps, et ce que les humains leur ont fait. Leur vengeance sera terrible...Dernier rempart avant l’extinction, la Garde Adamantine doit tout faire pour éviter l’apocalypse. Le prince Jezal sera-t- il capable de déjouer les plans de ceux qui veulent sa mort, et d’obtenir de ses ennemis l’alliance sacrée qui leur permettra de survivre ?
L'avis de Phooka:
J'avais adoré le tome 1 (le palais adamantin ), j'avais eu un peu de mal à rentrer dans le tome 2 ( Le roi des cimes), mais j'ai foncé tête baissée dans le tome 3 malgré les presque un an et demi d'attente et ma mémoire de poisson rouge. Tout m'est revenu en tête ou plutôt tout m'a explosé à la figure avec moultes éclaboussures. Car ce troisième opus n'est que batailles et guerres. Aucun répit, aucun moyen de reprendre son souffle, le lecteur est emporté du début à la fin dans une spirale de rebondissements tous aussi impressionnants les uns que les autres.Mais reprenons au début de ce troisième tome. Quand les hommes pensaient encore qu'ils dominaient le monde, qu'ils étaient les maîtres des dragons. Ils ne pensent que politique, guerres glorieuses, chevauchant leurs destriers volants. Reines et rois se battent entre eux pour avoir le pouvoir. Le pouvoir, maître mot de cet univers; Tout tourne autour de lui, rien n'est plus important. Cette ascension vers le pouvoir justifie toutes les bassesses, toutes les exactions. Mais voilà, les hommes ont oubliés une chose importante: Neige .Neige, ce dragonneau blanc (comme la neige) qui devait être offert au prince Jezal pour son anniversaire et qui, suite à une attaque du convoi qui le transportait, s'est échappé. Neige qui n'a donc plus bu cette potion faite par les alchimiste et qui rend les dragons serviles. Neige qui a retrouvé sa mémoire de dragon, de dragon millénaire du temps où ils dominaient la terre entière, se servant des hommes comme nourriture. Neige qui a bien l'intention de libérer ses frères et soeurs dragons, encore sous l'emprise des humains, et de leur faire retrouver toute leur splendeur. Comme Neige est un dragonneau, elle a eu besoin de l'aide des humains pour survivre au début, tel Kemir, ce paria qui se retrouve bien malgré lui mêlé à cette histoire et du mauvais côté de la frontière. Kémir est un survivant, déjà du simple fait qu'il soit un paria, mais surtout parce qu'il est encore vivant au côté des dragons renégats qui ont une fâcheuse tendance à manger tout ce qu'ils trouvent, même les humains qui les aident ...Kémir le paria, Jezal ce prince odieux et imbu de lui même, voilà deux personnages parmi beaucoup d'autres, auxquels le lecteur s'attache. Stephen Deas en fait des héros plus grands que nature, ils survivent, chacun à leur façon. Ils souffrent, se battent et évoluent en fonction de leurs expériences. Ils meurent aussi pour certains, car soyez sûrs que si les dragons n'ont aucune pitié pour les humains, Stephen Deas lui, n'en a aucune pour ses créations. Ces malheureux héros en voient de toutes les couleurs, rien ne leur est épargné et quand on pense qu'ils ont enfin payé le tribu pour avoir le droit de survivre, il les achève sans le moindre remord. Et ce n'est pas le seul talent de cet auteur, croyez-moi. Les batailles entre dragons et humains (humains chevauchant des dragons encore serviles par exemple) sont pleines de bruit et de fureur. Le lecteur se cramponne à son roman, tout comme les héros se cramponnent à leur selle pour éviter de choir dans le vide. Le roman entier n'est que batailles homériques, coups tordus, trahisons, surprises et morts. car personne n'est épargné, ni les dragons , ni les humains et je dirais: surtout pas les humains. Le lecteur arrive à la fin, essoufflé et suant, mais surtout étourdi par le rythme d'enfer mené depuis le début. Rythme qui ne faiblit jamais au cours du récit. Quant à la fin ... je vous laisse la découvrir, elle est juste grandiose.Voilà une trilogie que j'adore et qui restera dans ma mémoire (la meilleure preuve d'ailleurs c'est que malgré ma mémoire de poisson rouge, je n'ai eu aucun mal à me replonger dedans avec ce troisième tome). La seule chose qui me surprend et me déçoit c'est qu'on entende si peu parler de ces rois-dragons, un récit qui mériterait d'être parmi les meilleurs en fantasy. Alors, n'attendez plus, jetez-vous dessus !
Et pour le challenge littérature de l'imaginaire