C'était il y a quelques minutes maintenant (NDR : je ne publierai tout ceci que demain matin, ça n'est pas raisonnable de le faire à cette heure-ci et de révéler au monde entier que je ne
dors pas), le nouvel album de Justin Timberlake a été mis en ligne, disponible en streaming gratuit et je ne crois pas me tromper beaucoup en affirmant qu'on est nombreux à attendre un nouveau
son de la part de Justin Timberlake. 7 ans, c'est long.
Ca laisse le temps d'envisager tout un tas de possibilités : que l'artiste revienne et nous serve du réchauffé histoire de s'assurer une accueil bienveillant de la part de son public "d'habitués" ou pire, qu'il se sente soudain envahi d'une envie d'entrer dans la légende en marquant son époque et en s'autorisant le plus grand n'importe quoi.
Pour ma part, j'avoue, j'avais investi beaucoup dans ce retour et j'ai été un peu déçue lorsque j'ai découvert le single "Suit and Tie" qui reste à ce jour, d'ailleurs, le titre que j'apprécie le moins sur l'album.
A l'écoute de cet album, il est clair que Justin Timberlake et Timbaland ont bossé comme des malades pour produire cet album, dont on sent que tout a été fignolé. ils sont même allés jusqu'à s'autoriser la liberté de faire des morceaux de 7 minutes en moyenne ce qui n'obéit absolument pas aux contraintes de calibrage imposées par le passage en radio
Il faut donc envisager que les titres qu'on découvre en version album soient rognés pour aboutir à une version conforme à leur diffusion radio mais pas d'inquiétude : les longues instrus laissent la place pour ça. Même si on ne peut s'empêcher de le regretter tant la sensation est forte qu'il n'y a rien à jeter.
On retrouve sur cet album des titres qui ont déjà été entendus (à la faveur
de passages en télé, notamment) comme "Pusher Love Girl" qui ouvre l'album mais se révèle dans une version inédite, époustouflante, mais on a aussi le plaisir de découvrir de tous nouveaux
morceaux qui réservent (ô combien) de belles surprises!
J'en veux pour preuve par exemple la prod' de "don't hold the wall" ou encore "Let the groove get in" qui, avec ses sons latino, permet de faire un détour du côté des "musiques du monde" (je n'aime pas l'expression mais je n'ai pas su trouver d'autre dénomination).
Je pourrais te citer tout ce que j'ai aimé, du tubesque "That Girl", titre de lover par excellence, tellement Motown revival aux halètements sexy de Spaceship Coupe en passant par toutes les géniales trouvailles de "Don't hold the wall" (et "Tunnel Vision", seigneur!) mais il est impossible de dresser une liste exhaustive sans y passer la nuit. Et j'ai d'autres projets.
Je te laisse donc en te conseillant vivement l'écoute de cet album qui est à mon sens une vraie tuerie.
L'album est plein de relief avec les prises de risque que ça implique mais tout est ciselé, parfaitement pensé et il en résulte un sentiment de satisfaction intense à la première écoute.
Les surprises s'enchainent, la tracklist défile et chaque titre séduit, avec ses propres singularités, ces petits détails qui font souvent se dresser le poil.
Une constante bien sûr : la voix de Justin, qui, s'il s'est amusé à la faire évoluer dans des registres variés, produit toujours le même effet : magnétique.
J'avoue que j'ai aussi très très envie de voir ce que la transposition de ces morceaux peut donner en live, avec les ajustements que ça implique (si les versions longues sont parfaites à écouter chez soi, tranquillement posé, il va de soi que certains passages plus lents risquent de ne pas être très efficaces sur scène). Pour ça il va falloir attendre encore un peu...
Pour écouter l'album, c'est là. Et voici la tracklist pour que tu puisses t'y retrouver parmi les 70 minutes de bon son qui t'attendent.
Pusher Love Girl - Suit & Tie - Don't Hold the Wall - Strawberry Bubblegum -Tunnel Vision - Spaceship Coupe - That Girl - Let the Groove Get In - Mirrors - Blue Ocean Floor