C’est un article de Daniel Pantchenko, sur son blog Chansons que tout cela (lien dans la colonne de droite) qui m’a fait découvrir le nom de Lola Lafon. C’est pourquoi je suis allé voir le spectacle des Fugaces, Nous les oiseaux. Et, depuis, j’écoute en boucle le disque de Lola Lafon, Une vie de voleuse.
Je commencerai par la fin, la visite au cimetière, « une peine longue longue longue durée », parce que ce disque est sans doute aussi un hommage à Henri Lafon, et au sourire qu’il avait « avant de reposer », et parce qu’on a « une vie pour déposer des larmes sur les pierres », qu’on « passe plus de temps sous la terre que sur elle », quand « tout a déserté la table ».
Mais le deuil qui s’exprime ici est aussi chant de résistance : « je crois à l’huile jetée sur le feu », affirme Lola Lafon qui ne craint pas de s’avouer parfois « perdue », ou capable de « faire erreur / ou même plusieurs ». Elle revendique le droit de « reprendre vie » (et me donne envie de lire le livre de Yannick Haenel, Cercle) et de « rentrer vivante dans la vie nouvelle ». Mais pour cela, sans doute, « encore un effort, mettons-nous en panne ».
Accordéons, claviers, violoncelle, guitares, bouzoukis, percussions portent les mots (la plupart en français, mais aussi en roumain, en italien) et la voix de Lola Lafon et remplissent l’espace.
« Il faudra bien faire le feu pour faire la lumière ».