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L’auteur :
Patrick Modiano est un écrivain français.
Il est né d'un père juif italien (Albert Modiano) et d'une mère belge flamande, débarquée à Paris en 1942 pour tenter sa chance comme comédienne.
Il fait ses études à l'école
du Montcel à Jouy-en-Josas, au collège Saint-Joseph de Thônes (Haute-Savoie), puis au lycée Henri-IV à Paris. Ayant pour professeur particulier de géométrie Raymond Queneau, un ami de sa mère
qu'il rencontre alors qu'il a quinze ans, il décroche son baccalauréat à Annecy, mais n'entreprend pas d'études supérieures.
Sa rencontre avec l'auteur de Zazie dans le métro est cruciale. Introduit par lui dans le monde littéraire, Patrick Modiano a l'occasion de participer à des cocktails donnés par les éditions
Gallimard. Il y publiera son premier roman en 1967, La Place de l'Étoile, après en avoir fait relire le manuscrit à Raymond Queneau. À partir de cette année, il ne fait plus qu'écrire.
En 1970 Patrick Modiano épouse Dominique Zehrfuss. De cette union naîtront deux filles, Zina (1974) et Marie (1978).
En 1978 Rue des boutiques obscures a reçu le Prix Goncourt.
En 2000, il reçoit le Grand prix de littérature Paul-Morand pour l'ensemble de son œuvre. (Présentation Babélio)
Quatrième de couverture :
«"Qu'est-ce que tu dirais si j'avais tué quelqu'un?"
J'ai cru qu'elle plaisantait ou qu'elle m'avait posé cette question à cause des romans policiers qu'elle avait l'habitude de lire. C'était d'ailleurs sa seule lecture. Peut-être que dans l'un de ces romans une femme posait la même question à son fiancé.
"Ce que je dirais? Rien."»
Mon avis :
Ce dernier roman de patrick Modiano est plaisant. Comme toujours, il est bien écrit, fluide, sans doute parce que l'auteur talentueux sait comment nous enjoindre à la rêverie, comment nous retenir dans les rets du souvenir et de la mémoire.
« Le passé? Mais non, il ne s’agit pas du passé, mais des épisodes d’une vie rêvée, intemporelle, que j’arrache, page à page, à la morne vie courante pour lui donner un peu d’ombre et de lumière. » (p56)
Malgré tout, j’ai été moins sensible au charme de ce roman que d’ordinaire, une fois la dernière page tournée, j’ai l’impression qu’il ne m’en restera rien, l’effet s’est évaporé dans les brumes d'une lecture nébuleuse... Peut-être est-ce dû au thème, vu et revu chez Modiano, cette quête incessante d'une figure du passé qui pourrait, peut-être rattraper le temps perdu et conjurer le temps qui passe...
Destiné aux fans absolus de Modiano, ou peut-être à ceux qui ne le connaissent pas encore... Si vous êtes peu ou pas du tout sensibles à son charme, passez votre chemin...
Premières phrases :
« Pourtant je n’ai pas rêvé. Je me surprends quelquefois à dire cette phrase dans la rue, comme si j’entendais la voix d’un autre. Une voix blanche. Des noms me reviennent à l’esprit, certains visages, certains détails. Plus personne avec qui parler. »
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Du même auteur : L'horizon de Patrick MODIANO
D’autres avis :
Babélio
L’herbe des nuits, Patrick Modiano, Gallimard, octobre 2012, 16.9 euros