ASIDCOM (association de défense des consommateurs musulmans) à été condamnée
en reféré le 18 janvier dernier, à une amende de 3000 â‚Ź et sommer de stopper ses appels au boycott suite a la plainte deposé par l’ARGML
Cette affaire débute à la suite des différents opposant AVS et la marque ISLA Délice ( désormais certifiée par l’ARGML). ASIDCOM souhaitant donner des explications sur ce « divorce » à appeler les consommateurs à boycotter ces produits issus d’abattage utilisant l’électronarcose ( étourdissement électrique ) avant l’acte de saignée estimant que cette méthode n’était pas conforme au rite islamique.
Un procédé conforme à l’Islam selon l’ARGML
La Grande Mosquée de Lyon n’a jamais nié l’usage de l’électronarcose et affirme que ce procédé est autorisé en islam à condition que l’animal ne soit pas mort avant le sacrifice rituel et donne des explications détaillées sur ce document
Pour Kamel Kabtane cet appel est « une insulte » et jette le de discrédit sur leur sérieux. Le recteur de la grande Mosquée de Lyon de rajouter : « Quand on prétend faire un bulletin d'information, on n'insulte pas les gens. La liberté d'expression est un droit fondamental mais elle a ses limites, elle s'arrête là où commence la dignité des autres. On n’est pas des voyous, ni des voleurs. Nous sommes des responsables et on n'a pas à insulter notre travail »
l’ARGML rajoute : « « La question du halal a toujours fait l’objet de vifs débats, et nous acceptons pleinement la part de la critique de nos actions et de nos conceptions. Mais je distingue la libre critique de l’appel au boycott lancé par une association de consommateurs », développe-t-il plus tard dans un droit de réponse envoyé à la rédaction, précisant que la procédure « ne remet rien en cause de la liberté d’expression de l’association ».
« ASIDCOM est libre de développer ses théories, et en l’occurrence, de revendiquer une lecture de l’abattage rituel qui lui appartient. (‌) Ainsi, il existe un débat entre la thèse devenue très majoritaire permettant l’électronarcose avant l’abattage et la thèse qui refuse tout système d’endormissement. C’est un débat honorable et d’ordre général », précise la procédure de référé.
Cependant, ici, « il ne s’agit donc plus d’exprimer une opinion, mais d’appeler à un boycott, de manière à éliminer un acteur économique. Cette campagne qui induit un doute global et systématique sur la certification de l’ARGML est susceptible d’avoir un impact irrémédiable »
L’ASIDCOM fera appel de la décision
ASIDCOM qui est contre l’utilisation de l’électronarcose ,juge injustifiées les poursuites judiciaires et annonce , par la voix de sa présidente Hanène Rezgui, son intention de faire appel. Mme Rezgui précise qu’elle n’a pas comparu à l’audience car l’ASIDCOM « connaissance des courriers » qui lui furent adressés. Ce que M. Kabtane réfute et affirme avoir personnellement appelé, avant l'audience, Mme Rezgui pour lui demander le retrait du tract. « Une solution amiable aurait pu être trouvée car nous étions au civil » si ASIDCOM s’était présentée au tribunal, souligne l'ARGML.
L’électronarcose reste donc un sujet sensible pour les musulmans et les débats ne font que commencer, il y a fort à craindre que ce genre de procédure se reproduiront et qu’elles justifieront d’autant plus la nécessité d’un organisme certificateur unique