Hier, j’étais – pour le plaisir – à la pointe nord-ouest de la Belgique, plus précisément d’ailleurs à la pointe sud-ouest des Pays-Bas. Aujourd’hui, j’ai travaillé à la pointe sud-est de la Belgique, plus précisément en France d’ailleurs. Et me voilà de retour chez moi, aux alentours de Wavre. Entre A et B, 323 km.
Dans l’absolu, ce n’est pas grand chose. À l’échelle de la Belgique, c’est énorme. C’est vraiment la traverser de long en large, selon la distance la plus grande possible.
En réalité, ce n’étaient que quelques centaines de kilomètres supplémentaires dans ma vie professionnelle. S’il m’est arrivé de voyager un peu partout dans le monde pour aller travailler, pour le moment, je parcours les quatre coins de la Belgique, ou plus précisément de la Wallonie. C’est un peu long parfois, mais c’est supportable.
Les déplacements en soi ne sont pas désagréables. On peut rêver, écouter de la musique, apprécier les paysages, réfléchir à l’un ou l’autre point en n’ayant pas peur de parler seul tout haut… Quand les conditions climatiques ne sont pas excellentes, comme ce soir au retour, c’est plus stressant, mais à nouveau, c’est supportable.
Mais ce que j’apprécie le plus, c’est que le simple fait de venir de loin, d’avoir parcouru de nombreux kilomètres pour aller travailler avec des gens rend ceux-ci plus disponibles, plus ouverts, plus cordiaux. C’est un phénomène difficile à expliquer et je ne m’autoriserais pas à le généraliser à toute circonstance. Cependant, la plupart du temps, ça marche et j’ai l’impression au bout du compte que ces journées aux longs déplacements sont aussi plus efficaces, plus souriantes, plus épanouies…
Finalement, ce n’est peut-être qu’une impression. Comme si les kilomètres me saoulaient et m’introduisaient dans un univers second. Allez savoir. En attendant, au bout du compte, c’est bien agréable.