L’an dernier, le nombre de super riches dans le monde a progressé de 5%. Pour diversifier leurs placements, ils investissent notamment dans l’immobilier de luxe, situé à Londres ou/et à New-York.
Big Apple
En France, sous l’effet conjugué de la hausse du barème de l’impôt sur le revenu et de la majoration des prélèvements sociaux, la pression fiscale ne cesse d’augmenter. Découragés, les Français « fortunés » n’hésitent pas à s’exiler fiscalement. Et le prochain retour de la tranche d’impôt sur le revenu à 75% risque encore d’accélérer le mouvement.
Décidément, la France fait de mauvais calculs. J’en suis encore plus persuadée après la lecture de la dernière édition du « Wealth Report » publié par Knight Frank, spécialiste de l’immobilier de luxe. Cette étude révèle qu’au niveau mondial, le nombre de super riches qualifiés en anglais de HNWI (High-Net-Worth Individuals) a progressé de 5% en 2012.
Par High-net-Worth Individuals, comprenez les détenteurs d’un patrimoine total dépassant le seuil des 30 millions de dollars (23 millions d’euros) . L’an dernier, cette population a gagné 8.700 nouveaux membres. Et ce n’est pas fini.
Les « super riches » : forte hausse d’ici 10 ans
D’ici dix ans, le nombre de “super riches” devrait faire un bond de 50%. Les nouveaux venus se trouveront sans doute des pays émergents : en Asie et en Amérique latine.
En attendant, pour réaliser leurs placements, notamment dans l’immobilier haut de gamme, ils affectionnent particulièrement deux destinations anglo-saxonnes : Londres et New-York. C’est du moins l’avis des conseillers en gestion de patrimoine interrogés par Knight Frank. Leurs 15.000 clients totalisent une fortune évaluée… à plus de 1.000 milliards de dollars.
Propriété à vendre- Campden Hill Kensington, Londres (source Knight Frank)
Outre- Manche et Outre-Altantique, l’immobilier résidentiel haut de gamme continue donc d’attirer des super riches et des riches. J’en veux pour preuve, mon récent entretien à ce sujet avec Barnes, un autre commercialisateur de biens de luxe.
Londres, une destination encore plus attractive
Bien que ses prix immobiliers soient quasiment 50% plus chers que ceux de Paris, Londres se caractérise par une pénurie de biens de qualité. Au cœur de la capitale britannique, la demande immobilière reste très soutenue grâce à la clientèle étrangère, qui réalise plus de 60% des transactions dans le centre de Londres. « L’hyper centre de Londres résiste à la crise, car il est perçu comme une valeur refuge aussi bien en terme de sécurité, que financièrement en raison de la fermeté de la livre sterling » m’explique la directrice du bureau Barnes à Londres. Coté prix, dans le centre de Londres le prix moyen au pied carré ressort à 1.335 livres sterling soit 14.200 euros le m² .
Dans le fameux Triangle d’or londononien composé de Knightsbridge, Chelsea et South Kensington, la fourchette s’établit entre 1.500 livres et 4.500 livres sterling du pied carré, soit 16.000 à 50.000 euros/ m² .
Sans surprise, le secteur de Knightsbridge abritant le lycée français et … le célèbre magasin Harrods est pris d’assaut par les Français – ultra riches ou non- s’installent de l’autre coté de la Manche.
L’optimisme persiste pour 2013 : croissance légèrement ralentie, mais un marché soutenu par une clientèle internationale importante composée de Russes, d’Indiens, d’Italiens et de Français.
Central Park à Manhattan
L’année de tous les records à New York
Avec un taux de vacance de moins de 2%, le marché résidentiel de Manhattan fait preuve de dynamisme. L’offre historiquement basse sur les 12 dernières années, garantit une croissance solide et durable des prix. Aux Etats-Unis, il existe deux grandes catégories d’acquisition: en condominium (plus sélect, car le nouvel arrivant doit être au préalable accepté par les autres propriétaires) ou en coopérative.
En condo, il faut compter, il faut compter un prix moyen/m2 15.375 dollars soit 11.826 euros/m2. Et en coopérative, un prix moyen/ m2 de 11.097 dollars, soit 8.536 euros.
« En quête de rendement, des investisseurs internationaux – Européens, mais aussi Russes, Chinois, Brésiliens et Moyen Orientaux – recherchent dans un achat à New-York, une valeur refuge et un placement de diversification géographique » me précise-t-on chez Barnes.
Les appartements des nouveaux buildings bien placés, haut de gamme, qui se louent et/ou se revendent rapidement, au coeur de la ville, dans les quartiers prisés de Manhattan, et de Brooklyn de plus en plus.
Le dollar une valeur refuge, les taux d’emprunt au plus bas, une offre de biens disponibles faible, une volonté accrue de diversification du patrimoine immobilier internationale…. devraient contribuer à une croissance stable et durable du marché immobilier New- Yorkais en 2013.