Music Week | Kim Cesarion se déshabille...

Publié le 11 mars 2013 par Urbansoul @urbansoulmag

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Compte-tenu de l’enthousiasme dont vous m’avez fait part suite au partage de sa vidéo Undressed, je suis sûre que vous ne serez pas contre l’idée d’en savoir un peu plus sur Kim Cesarion… Et ça tombe bien puisque le jeune homme s’est mis à nu pour moi, veinarde que je suis ! Bon d’accord, pas littéralement mais on se comprend. Chanceuse jusqu’au bout, j’ai eu l’honneur d’être sa première fois. En matière d’interview, cela s’entend ! Je vous propose donc de découvrir sans plus attendre ce dont nous avons discuté il y a un peu plus d’un mois lors de notre rendez-vous galant sur Skype

Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours musical ?
Je fais de la musique depuis longtemps. On m’a inscrit à la Lilla Akademin (l’école de musique la plus réputée de Suède) quand j’avais 4 ans. J’ai appris à jouer du violon, du piano, de la contrebasse et de l’alto. J’ai réellement commencé à chanter – à faire de ma voix mon instrument principal – en secondaires, où j’ai également appris à jouer de la batterie. C’est aussi à ce moment-là que j’ai su exactement quel chemin je souhaitais poursuivre dans la musique. Et puis, mon père est dans le milieu depuis longtemps, tout comme d’autres membres de ma famille donc, d’un côté, ça m’est un peu venu naturellement.

Avec une famille si musical, pourrais-tu envisager d’impliquer certains de tes proches dans la réalisation de ton album ou sur scène ?
Sur scène… non. Je ne sais pas ce qui arrivera dans le futur mais, pour l’instant, sur cet album, ils ne sont pas impliqués dans quoi que ce soit. Mais ma sœur est une chanteuse et un auteur formidable donc j’adorerais qu’elle écrive plus et pourquoi pas écrire des chansons avec elle pour d’autres artistes. Mon père est producteur, tout comme mon oncle donc ils ne sont pas vraiment des « gens de la scène » à proprement parler depuis qu’ils ont dit adieu à leurs années en tant que danseurs (rires).

Mais ta soeur Shana s’illustre dans un genre musical différent du tien…
Oui, elle chante du zouk et elle travaille avec Kaysha et toute l’équipe Sushiraw. Donc c’est assez différent de ce que je fais.

Vers quel genre musical t’orientes-tu donc ?
J’ai toujours eu du mal à répondre à cette question, quand les gens me demandent quel genre de musique je fais ou à quoi ressemble mon son. Je viens de tellement de genres différents : j’ai écouté plein de genres musicaux différents et j’essaie d’injecter tout ça dans ce que je fais. Donc oui, c’est de la musique populaire, de la pop, mais vous pouvez quand même y entendre des influences rock, soul, blues et un peu de funk, surtout dans ma voix je dirais. Je ne veux pas étiqueter ma musique car je veux avoir la possibilité de faire ce que je veux et de changer… d’évoluer avec le temps.

Qui sont des modèles et tes idoles alors ?
J’écoute D’Angelo depuis que j’ai 7 ans et c’est définitivement quelqu’un qui m’inspire musicalement. Il y a Prince aussi, et puis beaucoup d’artistes reggae et dans ce genre-là. Je pourrais énumérer une liste de noms mais je dirais donc D’Angelo, Prince, Lenny Kravitz… Parce j’adore la performance, j’adore regarder un SHOW, tu comprends ? Voir leur génie musical… wow! C’est incroyable. Donc je tire mon inspiration dans ce genre d’artistes live, comme James Brown. Ce sont ces personnes qui sont mes modèles. Il faut que je salue Usher aussi ! C’est un vrai performer que j’adorais regarder quand j’étais enfant.

Tu as donné ton premier showcase il y a quelques mois…
Oui, en octobre.

Comment ça s’est passé?
Ça s’est bien passé ! C’était plutôt agréable d’être à nouveau sur scène, parce qu’on a travaillé tellement longtemps sur ce projet en studio. Évidemment, ça va aller en s’améliorer au fil des prestations puisque ça faisait quand même deux ans que je n’étais pas monté sur scène. Mais j’étais content du résultat et les réactions étaient vraiment positives. La petite salle était pleine à craquer. Je pense qu’environ 200 personnes se sont présentées parce que j’avais « annoncé » le jour J que l’événement serait ouvert à tous, donc je suppose que ça a créé un petit buzz.

Tu n’étais pas stressé ?
On est toujours un peu nerveux mais je pense que c’est bien et puis, ça disparaît après la seconde chanson.

Où en es-tu dans l’enregistrement de l’album ?
On a beaucoup de chansons mais on ne veut pas fermer la porte jusqu’à ce qu’on y soit vraiment obligés. Mais on est plutôt confiants quant aux morceaux qu’on a déjà. Ils sont tous très bien et on pense qu’ils pourraient vraiment faire un bon album. Je suis satisfait mais, tu sais, j’ai toujours envie de continuer à en faire plus, plus, plus, plus… et encore plus (rires).

Ça fait combien de temps que tu travailles dessus ?
On a fait Undressed en 2011, donc ça va bientôt faire un an et demi…

Vous y avez fait des modifications ?
Non, en fait. On a juste fait quelques mises à jour.

Tu n’es pas simplement issu de différents genres musicaux : tu conjugues également plusieurs cultures puisque tu es d’origines suédoise, grecque et guadeloupéenne. Est-ce que tes racines influencent ta musique ?
Eh bien… pas mon côté grec, mais mon côté caribéen m’a inspiré parce que ça m’a ouvert à d’autres genres musicaux, français comme anglais. Mais je ne pense pas que cela s’entende beaucoup dans ma musique.
La Suède est vraiment un endroit créatif où il fait bon de faire de la musique. On a beaucoup de personnes talentueuses ici, beaucoup de super auteurs, producteurs et artistes.


De gauche à droite : Linus Andreen (Aristotracks), Helen McLaughlin (Chef du département A&R de Sony Music Sweden), Rob Stringer (Président de Sony Music Label Group US), Kim Cesarion, Ashley Newton (Président de Columbia Records US), Steve Ferrera (A&R Columbia US), Joel Klaiman (General Manager Columbia US), Emilia de Poret (Aristotracks), Arnthor Birgisson (Aristotracks)

Comment as-tu rencontré Arnthor Birgisson au fait (ndlr : auteur et producteur en charge du label Aristotracks)?
C’est une amie de ma mère qui nous a présentés l’un à l’autre. Je pense qu’on s’était parlé récemment ou qu’elle avait discuté avec ma maman et donc elle savait que j’essayais de percer dans la musique, parce que je travaillais avec des personnes avec qui ça n’a pas vraiment marcher. Donc je pense qu’elle lui a montré une vieille vidéo de moi chantant à l’école. Il a aimé ce qu’il a vu donc on a pris rendez-vous… et voilà où on est aujourd’hui !

Quelle carrière aurais-tu choisie si tu n’étais pas chanteur ?
Je ferais probablement du sport. Du sprint… Je pense ! et… j’étais vraiment bon (rires)! Donc j’aurais sûrement fait ça ou du football.

Retournons à la musique à présent : quelle serait la collaboration de tes rêves ? Je parie que tu vas encore me répondre D’Angelo ?
Mmmh… Ce serait… Je veux dire, D’Angelo serait… Oui (rires)! Tu vois, c’est dur pour moi de répondre à ce genre de questions parce qu’il y a TELLEMENT de personnes avec qui j’adorerais travailler, tu vois ce que je veux dire ? Il y en a trop que pour en nommer qu’une. Mais bon, OK : pour une collaboration de rêve, il y en aurait beaucoup. Mais pour la jam session idéale ou même juste une session de création, je dirais Prince et D’Angelo, c’est sûr. Ce serait intéressant de voir ce qu’il en ressortirait.

Il y a déjà un grand artiste qui a eu l’occasion d’écouter ta musique récemment : Ne-Yo. Qu’en a-t-il pensé et de quoi avez-vous parlé ?
Arnthor, Lukipop et Gary Clark sont à L.A en ce moment, en studio avec Ne-Yo, et je n’étais pas au courant ! Ils ont gardé le secret, ils ne m’ont pas dit qu’ils travaillaient avec lui. Comme tu sais, il y a une décalage horaire de 9 heures entre L.A et la Suède et je devais donner un concert le lendemain. Linus, mon business manager, m’a envoyé un SMS pour me demander si je pouvais venir sur Skype. Je lui ai répondu « Oui, oui, dis-moi juste quand ». Il devait revenir vers moi d’une minute à l’autre donc j’ai attendu. Mais il se faisait tard, le temps avançait, j’étais super fatigué et je devais me lever tôt parce que, comme je te l’ai dit, j’avais un show le lendemain à la Stockholm Fashion Week ! Donc, au bout d’un moment, je lui ai dit « Hey, ça va ? On se skype ou pas ? Quel est l’objet de la réunion ? C’est important ? Si ce n’est pas le cas, on ne pourrait pas plutôt faire ça un autre jour ? ». Il m’a répondu « Non ! Attends, attends un peu… ». Ils m’avaient tendu un piège ! Ils m’ont raconté qu’un mec était au studio, qu’il y avait vraiment une atmosphère étrange et qu’Arnthor était un peu énervé. Donc je me suis connecté à Skype et il m’a lancé « Il y a quelqu’un ici qui voudrait te dire bonjour ». Il a tourné l’ordinateur et Ne-Yo est apparu, comme sorti de nulle part : « Hey, comment tu vas ? Je voulais juste te dire que j’adore ta musique, ça rend vraiment bien. Continue à faire ce que tu fais et j’ai hâte d’entendre tes nouveaux titres ». Je ne réalisais pas vraiment ce qu’il se passait parce que j’étais à moitié endormi (rires). Je pense que j’étais là « Oh merde ! Oh bonjour, merci Monsieur, c’est vraiment cool ». C’était dingue, il aimait vraiment les chansons et je pense qu’il les a toutes entendues et qu’il a vu la vidéo live d’Undressed.

Quel est le meilleur conseil que tu aies reçu dans ta carrière jusqu’à présent ?
J’y pensais justement il y a quelques jours. Je ne sais pas, ça va probablement paraître très cliché mais ce serait « Sois juste toi-même. « Reste fidèle à toi-même. Si tu n’es pas satisfait de ce que tu fais et que tu le présentes aux gens alors que cela te montre comme quelqu’un que tu n’es pas, tu vas te sentir corrompu à l’intérieur… Peu importe ton domaine d’activité : c’est valable pour toute carrière créative. Si tu restes fidèle à toi-même et réussis, rien ne t’empêchera de faire une longue carrière et de continuer à… eh bien, réussir (rires).

Tu as mentionné la Stockholm Fashion Week… Qu’est-ce que ça fait de chanter entouré de top-modèles ?
(Rires) C’était amusant. Il y avait beaucoup de monde, évidemment, et je me suis produit lors du défilé Hunkydory. Ça a fait du buzz dans les médias suédois. C’est la première fois que je faisais un show de cette manière et les gens ont eu l’air d’apprécier.

Enfin, comment t’imagines-tu dans 10 ans ?
Comme un homme très accompli !

Crédits photos : Marcus Lundin