Le temps est lourd

Le temps est lourd,pesant sur les passants,les écrasant de tout son poids.Le ciel est à deux doigts de leurs tomber sur la tête,si bas que les gens sont presque à quatre pattes sur les trottoirs bondés,les cerveaux collés à la boîte crânienne, compressés par la pression atmosphérique.Les ondes électriques,électrostatiques se frottent les doigts,sont toutes excitées par la venue de l'orage.Le sol est déjà humide par la transpiration humaine,les hommes suent à grosses gouttes,trempés de la tête aux pieds moites.Les grosses fondent dans une flaque(eau et graisse mélangées),la chaussée est élastique,fume d'humidité.La tension est palpable,la nervosité est à son comble,les enfants se chamaillent,les amants se détestent,de vieux couples aussi,la foule est mécontente du temps,dépendante des éléments de la nature;le temps agit sur chaque partie de notre corps,mais aussi sur l'esprit.Beaucoup d'entre nous,ont oublié à quel point nous dépendons de la nature;qu'elle est notre mère première,nourricière.Les citadins,trop éloignés de la nature en ont oublié presque son existence,sa nécessité vitale. La ville grise crache ses mines grisâtres technocratiques,l'air est plombé comme le ciel d'hydrocarbures,atmosphère contaminé,des fumées noires s'échappent des cheminées pour décolorer le ciel,noir de colère,de poussières... Les femmes enceintes sont inquiètes,les contractions plus douloureuses,les bébés pleurent ,les chiens sont apeurés,se terrent en silence.La ville,béton,verre et fer;grattes-ciels,cages à poule,klaxon,pollution,agitation. Ghetto de riches,ghetto,de pauvres,contradiction opposition,injustice, inégalité,discrimination.Gens de la ville,éhontés,épuisés,blasés,saturés! Stress chronique,ambiance Gin tonic,Gym tonique,addiction au Prozac et compagnie,panoplie citadine,pilules et parapluie.Les cabinets de thérapeutes en tous genre foisonnent, il y a du boulot chez les psychologues;la clientèle toujours plus nombreuse, elle commence de plus en plus jeune,c'est bon pour le business médicamenteux(menteur),ainsi que les praticiens,avec tous ces gens malades et jamais guéri; ces shootés à vie avec des drogues légales,quelle manne à fric! Thérapie par ci par là,cure comme ci,comme ça,ne vous inquiété pas,la chimie s'occupe de vous,il y en a pour tous les goûts,toutes les tares,les bobos psychiques.Le temps est lourd,chargé ,menaçant;on n'écoute pas ce qu'il a dire,on n'entend pas ses complaintes,ses avertissements,on reste sourd aveuglement,coincé,enfermé dans nos bulles quotidiennes,individuelles.Pourtant les éléments tentent de nous parler,nous font des signes,nous envoient des avertissements,mais nous restons muets,face au vacarme que fait le temps.Nous laissons se détériorer notre environnement,les bras ballants,laissant faire nos dirigeants ne faisant rien,à part s'en mettre plein les poches;et pendant ce temps là,les industries polluent un peu plus,beaucoup plus toujours plus,les espèces disparaissent,la biodiversité s'amenuise,les terres ,les mers s'épuisent.Et on est là,à regarder la télé,à la fin de la journée,on fait un tour d'horizon du niveau de détérioration de notre planète;on regarde les massacres,les guerres et les famines,vieux spectacle des chaînes de désinformation publique.Banalisation de l'horreur généralisée;comme les casques bleus,on regarde, impuissants,les exactions ,les scènes de meurtre,d'émeutes,de violence... Bien assis dans le canapé.Les renards se rapprochent des villes,poussés par la faim,campagnes et bois  de plus en plus désertifiés,animaux décimés;il fouillent nos poubelles,nouveaux exilés,renards clochardisés.Ils ne sont pas les seuls,les mouettes et les gabians ont désertés la mer du nord ,retranchés dans les terres sur les décharges publiques devenues leur garde-mangé.Faute de grive on mange du merle,faute des deux on fini par manger de la merde."Jolie" société que voilà,déclarée personne non grata;elle nous étourdit,nous envahit,intrusion,violation,persécutions.Madame la société,je vous condamne,peine capitale! Vu les faits;délit d'initié,de sale gueule,incapacité notoire à gérer le bien-être pour la majorité et non le contraire! Société puante,polluante,destructrice,manipulatrice;tu me fais penser une machine:un destructeur de documents,on devient homme papier mâché,mi-robot,mi- carpette.Comment peut-on encore aller voter? Pour un ramassis d'ordures,ne mâchons pas les mots...Pour et par des égocentriques,des malades du pouvoir,tous pareille! Il sont dans un cercle,le cercle fermé des politiciens-polichinelles; cercle cadenassé ayant des sous-ensembles,des dessous de table, sourire scotché,face à la caméra,au public,on parade palabre politique dans l'amphithéâtre.Sale temps,ça joue à touche-pipi,nouveau jeu "adulte",à celui qui aura les mains les plus sales avec une apparence immaculée,c'est un jeu de chaises musicales,de tricheurs,de menteurs à la tribune.Ils pensent tous à la même couleur,celle de l'argent;la couleur de leurs partis est en fait incolore,inodore.Transparents,comme leurs "idées",leurs"réformes",leurs soumission au monde du pognon! Clair comme de l'eau de roche,pas pour tous apparemment! Il y encore trop de gus qui avalisent la machine,alimentent par leurs esclavages acceptés cette source destructrice,cette lobotomie que l'on nous fait subir! L'inacceptable accepté,depuis des siècles l'homme se soumet à la loi du plus fort,du marché; à la loi incongrue,de domination de l'homme sur l'homme!Ce cycle,infernal, cette acceptation d'être toujours l'esclave d'un autre, de quelqu'un ou d'une chose.Les temps doivent changer,ils doivent se débarrasser de cette chape de plomb,de cette noirceur,sortir de cette atmosphère pesante.                                                               Le temps peste,pestilence,tempête,mais nous ne sommes pas encore assez à l'écouter.