Par qui commencer ? – L’humeur de la semaine

Les sujets ne manquent pas cette semaine pour alimenter mon « humeur de la semaine ». Entre les déboires de Véronique Genest sur le plateau de « On n’est pas couché », celles de Julien Courbet limogé pour une parole de travers sur Twitter ou dans un autre registre le procès du dépeceur canadien Luka Magnotta qui s’ouvrait aujourd’hui, je n’avais que l’embarras du choix.

Après le clash annoncé de Véronique Genest sur le plateau de Laurent Ruquier, je me devais comme beaucoup, de regarder l’interrogatoire sans concessions qui lui a été réservé.

Bien sûr les avis étaient partagés en fonction des points de vus et convictions de chacun. Beaucoup ont remis en cause l’agressivité d’Aymeric Caron qui a tout de suite mis le doigt là où ça fait mal et notamment par rapport au parti pris de Véronique Genest vis à vis d’Israël.

Même si celle-ci ne prétendait qu’être la porte parole d’un candidat aux législatives partielles (Jonathan-Simon Sellem), il ne s’agissait pas ici de théâtre ou de Julie Lescaut mais bien de politique. Et dans ce genre d’entretien, mieux vaux venir armé pour argumenter et montrer que l’on maîtrise son sujet sur le bout des doigts.

Hors celle-ci a été mise en difficultés par les coups de picadors tout au long de l’interview, perdant à plusieurs reprises le fil de ses pensées et devant s’interrompre pour se déshydrater.

Véronique Genest n’a alors pas contesté la mise à l’épreuve se justifiant par le fait qu’elle débute. Mais comme le soulignait justement Aymeric Caron, la politique n’est pas un jeu, et celui-ci a eu raison de mettre en exergue son parti pris pour Israël. Si Véronique Genest s’est donné beaucoup de mal pour s’expliquer depuis la polémique sur Twitter, je me souviens d’un reportage d’M6 sur le quartier du Marais à Paris où celle-ci était présente au sein d’une manifestation nocturne de la LDJ, ce qui ne témoigne pas d’une neutralité à toute épreuve en la question et surtout vis à vis des propos qu’elle a pu tenir.

Julien Courbet quant à lui a bouclé sa valise et salué les téléspectateurs de France 2 samedi soir. Rien ne dit que celui-ci en restera là. Certes ses émissions sont diffusées sur France 2 et celui-ci était en contrat avec la chaîne mais n’avait pas le statut de salarié ce qui logiquement pourrait lui donner une relative liberté d’expression en particulier sur son compte Twitter. Devait-il pour autant critiquer publiquement les choix de la chaîne… telle est la question. Un animateur, même en désaccord, véhicule l’image d’une chaîne et la cohésion en son sein. Souhaitons-lui néanmoins de revenir à l’antenne.

Moins léger, s’ouvre ce lundi le procès du tueur fou (ou dépeceur canadien) Luka Magniotta qui avait assassiné et découpé un étudiant d’origine chinoise.

Magniotta plaide non-coupable malgré les faits qui ont été filmés et diffusés sur Internet. Sûrement une façon de faire durer le procès avant de croupir dans une geôle de prison. Difficile de trouver des circonstances atténuantes à un tel crime malgré une enfance dite difficile.

Je songeais dernièrement au bien fondé d’en faire un livre comme l’a fait Karl Zéro dans son dernier opus « Dans la peau de Luka Magnotta« . Les mécanismes et la folie pouvant mener à une telle horreur étaient certes captivants, mais n’est-ce pas lui offrir la postérité qu’il voulait et lui faire tant d’honneurs ?

Pour finir et si l’on doit trouver un point commun à ces 3 sujets, il y en a un: les réseaux sociaux et internet qui ne sont pas sans conséquences dans nos vies: Le limogeage de Julien Courbet ou les polémiques de Véronique Genest sur Twitter d’un côté et de l’autre plus sordide: le meurtre d’un jeune étudiant chinois mise en scène et diffusé sur YouTube par un fou avide d’une notoriété mondiale.

Bonne semaine !

@jocel1languilleGoogle+