Le Parlement européen a voté aujourd'hui, par 580 voix contre 24 et 45 abstentions, une motion appelant les Vingt-Sept à
boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Pékin.Il "appelle la présidence de l'UE à faire tout son possible pour définir
une position commune sur la participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques avec
la possibilité d'une non-participation à cet événement en l'absence de reprise du dialogue entre
les autorités chinoises et Sa Sainteté le dalaï-lama".
Si les vingt-sept ministres des affaires de l'Union, lors de leur réunion informelle des 29 et 30 mars, se sont bien gardé d'évoquer une telle possibilité, la pression des opinions publiques devient telle, comme le montre le parcours agité de la flamme olympique, qu'il devient difficile de l'ignorer.
Après le Premier ministre polonais, Donald Tusk, le Président tchèque, Vaclav Klaus, la Chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre slovaque Robert Fico, le Président Estonien Toomas Hendrik c'est au tour du Premier ministre britannique, Gordon Brown d'annoncer qu'il ne se rendra pas à la cérémonie d'ouverture. Quant au Président français, Nicolas Sarkozy, qui exercera à ce moment-là la présidence tournante de l'Union, il pose des "conditions" à son déplacement dans la capitale chinoise.
Même si, officiellement, seuls les deux premiers le font pour protester contre la situation au Tibet, cela commence à faire sérieusement désordre.
La débandade est telle -d'autres défections vont intervenir dans les jours qui viennent- que les dirigeants européens qui se rendront à Pékin risquent d'apparaître comme cautionnant la politique répressive des autorités chinoises. Bref, cela appelle à tout le moins à une clarification de la position de l'Union.
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