Gallimard, 1975, 375 pages
Résumé de l'éditeur :
Que la Beauté puisse exister et le jeune moine s'en trouverait irrémédiablement exclu. Mais la soudaine et commune fragilité qui l'unit au Pavillon d'Or, alors que retentit au loin le bruit des bombes, scelle son destin au temple sacré. La quête de cette ultime communion, en commettant l'irréparable, constitue sa secrète destinée.
Bègue et sans beauté, il est en apparence réservé et taciturne ; le mal et la laideur sont les hôtes de son âme. Le pendant de sa souffrance physique est un ego démesuré et tyrannique qui le pousse à croire à sa mission tragique et exemplaire : atteindre le "coeur même du mal" et anéantir le sacré d'entre les sacrés par un acte de "pure abolition".
Mon avis :
Voici un grand texte classique de la llittérature mondiale, excusé du peu.
Outre le fait que l'on découvre la psychologie du personnage, l'auteur nous livre sa vision de la Beauté, réflexion qui hante tout le roman.
Le personnage principal m'a fait pensé aux frères Karamazov. Jeune étudiant dont le père est mort et dont la mère est coupable, à ses yeux, d'infamie, il se retrouve seul dans la vie.
Si son premier ami est bienveillant, le second, en revanche, est prompt à la débauche et entraîne notre héros sur cette mauvaise pente. Même le regard amical de son supérieur dans le Temple ne réussira pas à le faire changer de projet.
N'oublions pas que l'écriture de Mishima est pleine de poésie, décrivant un paysage japonais ou plantes et animaux se répondent.
L'image que je retiendrai :
Celle de notre héros découvrant pour la première fois le Pavillon d'Or, image qui reviendra sans cesse, comme une obsession.