EP idémiologie de l’Influenza Aviaire hautement pathogène en AFrique:
Rappel de la situation en Afrique:
Le virus H5N1 a été notifié pour la première fois en Afrique le 8 février 2006 sur de la volaille domestique au Nigéria. Dans les trois mois suivants, sept autres pays africains ont également été infectés : Egypte, Niger, Cameroun, Burkina Faso, Soudan, Côte d'Ivoire, et Djibouti. Le Ghana est devenu en mai 2007 le neuvième pays infecté.
Le comportement de la maladie en Afrique n’est pas encore bien compris et semble différer de celui observé en Asie.
A l’exception de l’Egypte et du Nigéria, les foyers ont pour la plupart été rapportés dans des élevages d’arrière-cour ou de fermes de petite taille.
Ces foyers ne se sont pas répandus, parfois en dépit d’un long délai entre la détection et l’abattage. La mortalité en Afrique a concerné des poulets, des canards, des pintades, des dindes, des oies et des pigeons avec des signes cliniques parfois moins significatifs que ceux rapportés en Asie.
Enfin, dans certains foyers (Niger, Cameroun), des poulets en contact ou vivant à proximité étroite de canards infectés n'ont pas contracté la maladie.
L’infection du continent africain par le H5N1 étant très récente, les publications sur le sujet sont encore très limitées et il existe de nombreuses lacunes dans les connaissances épidémiologique et écologique de la maladie.
Le but de cette étude est donc d'améliorer la compréhension de l'épidémiologie de l’IAHP en Afrique en évaluant les facteurs de risque liés à l'introduction, la diffusion et la persistance des épidémies dans les pays infectés.
Rôle et objectif de cette étude:
L'objectif est d'améliorer la compréhension de l'épidémiologie de l’IAHP en Afrique dans le but final de fournir des recommandations pour une meilleure efficacité de la surveillance et du contrôle de la maladie.
Pour cela, les points spécifiques suivants devront être réalisés:
1°) Fournir une description standardisée de la situation et des caractéristiques épidémiologiques des foyers dans les sept pays africains infectés inclus dans le projet
2°) Evaluer les facteurs de risque liés à l'introduction, la diffusion et la persistance de l’IAHP dans les sept pays infectés inclus dans le projet
3°) Prévoir, autant que les données disponibles le permettront, quelles zones ont une probabilité plus élevée de voir apparaître l’IAHP dans les sept pays infectés inclus dans le projet.
Les activités qui vont être mises en œuvre dans le cadre de ce projet seront menées dans sept pays (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Egypte, Niger, Nigéria, et Soudan) et incluent :
1°) la collecte d’informations au niveau national sur les foyers d’IAHP et l’histoire naturelle de la maladie dans le pays, ainsi que sur les variables soupçonnées d’être des facteurs de risque pour les épidémies d’IAHP
2°) la collecte d’informations au niveau local (missions de terrain) par des enquêtes rétrospectives dans plusieurs foyers d'infection IAHP ainsi que dans un certain nombre de sites non infectés, avec collectes d'échantillons biologiques dans chacun des sites enquêtés
3°) l’analyse de laboratoire standardisée des échantillons collectés pour déterminer la présence de virus influenza aviaire et de virus de la maladiede Newcastle, une maladie qui présente des signes cliniques très similaires à ceux de l’IAHP
4°) l’analyse statistique des données et résultats obtenus avec notamment une comparaison des caractéristiques des sites infectés et non infectés pour explorer les facteurs de risque potentiels liés à l'infection
5°) la conception d’un modèle spatial de prédiction des zones ayant une probabilité plus élevée de voir apparaître l’IAHP. (Note ryback: Il y a certainement une masse importante de travail à réaliser avant d'en arriver là.......)
Note ryback: Dernièrement, une équipe du CIRAD (Centre de Coopération internationale en Recherche agronomique pour le Développement) a annoncé l’identification au Nigeria d’un nouveau virus grippal aviaire provenant d'une souche H5N2 hautement pathogène prélevée sur des canards sauvages. L’année dernière, c'était une nouvelle souche H5N1 qui avait déjà été découverte dans ce même pays. Ces informations montrent bien l'importance de telles études. Elles permettent d'anticiper une situation par des contrôles réguliers.
(source info: destination santé )