Kéké Kassiry dans tous ses états, Ses relations avec Paco Rabanne, Tina Spencer, ''affaire Shakira''

Publié le 10 mars 2013 par Africahit

Artiste en vogue dans les années 80 - 90, Kéké Kassiry (qui aura 59 ans le 11 mars prochain) a depuis lors, connu un passage à vide. Le musicien qui entend cette année donner une autre dimension à sa vie artistique à travers son nouvel orchestre ''Passion'' (prononcez en anglais) s'est prêté, en toute exclusivité et sans tabou, à nos questions.


Soir info : Après avoir mis sur le marché des titres tels que ''Enimonica'', ''Abidjan''...qui ont connu du succès au plan national et international, vous connaissez, contre toute attente, une traversée du désert. Pourquoi une telle dégringolade? 
Kéké Kassiry : Ce sont des choses qui arrivent dans la vie d'un musicien. ''Dégringolade'', c'est un peu trop dire. La vie d'un artiste est faite de haut et de bas. C'est vrai que je suis peut être rentré au mauvais moment, raison pour laquelle j'ai vécu un peu toutes ces choses-là. Les maisons de disques qui ne tenaient plus sur pieds, le Burida (Bureau ivoirien de droit d'auteurs) qui était tout le temps en guerre etc., alors qu'un artiste vit de ses droits. En clair, il y a eu une baisse parce que je suis rentré en Côte d'Ivoire au mauvais moment. C'était le 23 décembre 1996.


Soir info : Une partie de l'opinion indique que cela est dû à votre rupture avec le français Paco Rabanne, votre producteur de l'époque ! Est-ce vrai ?
Kéké Kassiry : Je pense que c'est une question à laquelle j'ai déjà répondu. Les professionnels en savent quelque chose. Car, un producteur est quelqu'un qui produit un artiste et après il est à la recherche de nouveautés. Mais, ce que je voudrais faire comprendre aux uns et aux autres, c'est que j'étais déjà musicien avant d'être produit. Mais à l'époque, cela a suscité pas mal de réactions.


Soir info : Justement, certains sont même allés plus loin pour dire que votre départ de l'écurie Paco Rabanne serait dû à la rupture d'une éventuelle liaison qui existerait entre vous ?
Kéké Kassiry : Nous sommes en 2013, s'il y avait liaison (hésitation)...D'abord, de quelle liaison parlez-vous?


Soir info : D'une liaison amoureuse, semble-t-il?
Kéké Kassiry : Je ne sais pas comment répondre à cette question. Un artiste, c'est quelqu'un qui est appelé à travailler avec tout le monde. Une liaison amoureuse c'est un  peu vague. A l'époque, il y a eu un peu de jalousie parce que c'était la première fois qu'un artiste arrivait à un tel niveau au plan international.


Soir info : Pourquoi avez-vous quittez Paco Rabanne qui était pourtant une grande major?
Kéké Kassiry : Paco Rabanne a produit plusieurs grands artistes à qui vous n'oserez pas poser ce type de question. C'est d'ailleurs une question que des journalistes ont posée au producteur lui-même lorsqu'il est arrivé en Côte d'Ivoire à l'époque. (...) Je me souviens que les deux journalistes qui ont reçu Paco Rabanne sur le plateau, avaient reçu la réponse qu'ils méritaient. Faut donc s'en tenir à cela.  


Soir info : Et qu'avait-il répondu? 
Kéké Kassiry : Parler de ''liaison'', c'est tout de même osé. Nous sommes en 2013, et mon premier album est sorti en 80. Et depuis lors, les journalistes me posent la même question et je leur donne les mêmes réponses (Il s’énerve: Ndlr)...


Soir info : Vous avez accepté qu'il n'y  aurait pas de question tabou?
Kéké Kassiry : Oui, bien sûr parce que chez un artiste, il n'y pas de question tabou. 


 Voulez-vous qu'on arrête l'entretien?
Kéké Kassiry : Non, pas du tout. (...) J'avoue que je regrette d'être rentré en Côte d'Ivoire. Ceux qui me connaissent savent que je suis toujours resté égal à moi-même. Vous savez, en Côte d'Ivoire, lorsqu'un artiste excelle, s'il ne trouve pas la mort dans un hôtel, on lui colle pas mal de choses dans le dos parce qu'on ne peut pas dire à un homme qu'il a une liaison amoureuse avec un autre homme, c'est la pire des méchancetés qui puisse exister.  A la limite, j'aurai dû casser votre dictaphone pour vous prouver que je suis un homme.
«J'ai aimé Tina Spencer Parce qu'elle a du caractère''


Soir info : Après une vie de couple de plusieurs années avec la chanteuse Tina Spencer avec laquelle vous avez eu une fille, il y a eu la rupture. Que s'est-il passé?
Kéké Kassiry : Comme je l'ai toujours dis, voilà encore une autre artiste qui est incomprise. J'ai aimé cette dame parce qu'elle a du caractère. Et en terme de caractère, elle est mon inverse. J'ai cru que la Côte d'Ivoire avait  changé mais, j'ai compris que les mentalités sont toujours restées les mêmes parce que ces gens se contentent de dire: ''on dit que''...Cette dame a été emmerdée parce qu'étant chanteuse, certains ont pensé qu'elle devait passer dans le lit de tout le monde. J'ai donc beaucoup de respect pour cette dame avec laquelle j'ai eu une fille. Nous continuons de nous voir. 


Soir info : Où en êtes-vous avec l'affaire qui vous oppose à l'artiste américaine d'origine colombienne, Shakira, à propos de la chanson ''Zominanminan'' qui fut le tube de la dernière coupe du monde en Afrique du sud?
Kéké Kassiry : C'est une affaire de gros sous car, il faut prendre des avocats. C'est pour cela que j'ai confié le dossier à la Spedidam (Société de perception et de distribution des droits des artistes interprètes), en France, qui va s'en charger. Je tiens toutefois à préciser que cette chanson n'est pas à moi, elle est plutôt une œuvre du patrimoine musical africain. Moi, je n'ai fait qu'ajouter quelques paroles. Maintenant, il faut désormais savoir qui l'a mise le premier sur un support et c'est à celui-là que reviendra les droits mécaniques.


Soir info : Que pensez-vous de Roger Fulgence Kassy qui fut l'un de vos propulseurs dans le temps?
Kéké Kassiry : C'est quelqu'un qui aimait l'art. Bien que très jeune à l'époque, c'était le ''père'' de la musique ivoirienne pour la promotion qu'il en faisait. Il était très professionnel. En tout cas pour la musique ivoirienne, il était un grand patriote à travers le choix des morceaux imposés à son émission ''Podium''. Il nous manque énormément. Didier Bléou est un peu dans cette gamme. Yves Zogbo également.


Soir info : A quand votre prochain album?
Kéké Kassiry : Je n'y pense pas pour le moment parce qu'il ne faut pas sortir une œuvre pour un simple plaisir. Michaël Jackson a, au maximum, sorti 5 albums et il tournait partout dans le monde. Ce n'est pas par le nombre d'album mis sur le marché qu'on justifie la qualité d'un artiste. Lorsque je suis invité à un spectacle, je donne la prestation  qu'il faut. A 59 ans, je crois que je vis bien ma vie avec mes enfants.  J'ai vu des artistes à la télévision dire: ''j'ai fait 15 albums'', ''j'ai fait 25 albums''..., cela n'a pas de sens. Un artiste doit avoir un orchestre pour faire des concerts parce qu'un album, c'est un peu le résumé d'une période de vie de l'artiste. Et moi, j'ai mis en place mon orchestre baptisé ''Passion'' pour donner du plaisir aux populations