Spring breakers 4/5

Par Zeewie

Origine : États-Unis
Réalisateur : Harmony Korine
Distribution : Ashley Benson, Selena Gomez, Rachel Korine, Vanessa Hudgens, James Franco, Sidney Sewell, Thurman Sewell, Heather Morris…
Genre : Drame
Date de sortie : 6 mars 2013

Le résumé: Rêvant de fuir leur quotidien morose, trois étudiantes décident de braquer un fast food, afin de se payer un voyage en Floride à l’occasion du spring break. Une fois les poches pleines, elles enrôlent une quatrième amie et partent, en quête de sensations fortes et d’une nouvelle vie. Une fois sur place, les choses prennent pourtant une drôle de tournure. Notamment quand leur route croise celle d’Alien, un rappeur local et criminel notoire…

Ma critique:

J’ai tout bonnement adoré ce film et ce malgré une grande partie des adolescents de la salle qui m’ont gâché une partie du film ne sachant pas qu’au cinéma, le principe est de se taire. Je pense, en effet, qu’ils ont été, pour la plupart, déroutés par la tournure que prend le film et ce très tôt. Bien qu’il s’ouvre sur une scène très colorée où l’on retrouve le Spring Break tel qu’on le connait avec le soleil, les filles en bikini et l’alcool en foison, très vite, on découvre l’envers du décors. C’est là tout la force du réalisateur. Il met en avant la jeunesse américaine dans toute sa splendeur. Il crée un contraste vraiment intéressant entre les scènes de jour et celles de nuit qui montre le paradoxe dans lequel se trouve ses héroïnes. En effet, elles veulent s’amuser mais en même temps on ressent une certaine retenue chez certaines d’entre elles. On peut alors se demander si Harmony Korine cherche à prôner la religion en tant que croyance qui permet de rester dans le droit chemin. La réalisation d’Harmony Korine est expérimentale et nous plonge pleinement dans cet univers. Les allers et venues dans le temps sont bien amenés et permette de donner plus de profondeur aux évènements.  Les quatre actrices jouent bien à tel point qu’on en oublie d’assimiler Selena Gomez et Vanessa Hudgens à Disney. James Franco lui est évidemment méconnaissable dans ce rôle qu’il tient d’une main de maitre. Quant à l’histoire, bien qu’elle soit en apparence simpliste, il y a, en réalité, beaucoup de profondeur et de morale. L’alternance entre les scènes de sexe, de violence et les scènes où les filles appellent leur famille, regardent un dessin-animé, est vraiment représentative d’une réalité: le franchissement du seuil de l’enfance à l’âge adulte. En outre la bande originale est vraiment très bien choisie et ce même excepté Britney Spears. Ce choix n’est pas anodin. Britney Spears représente cette jeunesse qui dérive mais qui parvient, finalement, à se reprendre et à rebondir. Spring Breakers est donc un film qui en déroutera plus d’un mais qui est totalement passionnant de part sa réalisation, son traitement des acteurs et le message qu’il fait passer.