- qu’un américain passe en moyenne 30 minutes par an à chercher le bout du rouleau de papier toilette. On ne connaît pas les chiffres chez nous, mais admettons, avec notre sens aigu de la modestie tout national, qu’ils ne sont pas plus cons que nous. Ce n’est pas simple, il faut faire preuve d’une grande humilité et d’un énorme effort de concentrons, mais admettons. Nous aussi donc le cherchons, le bonheur, l’extase de la feuille, cette feuille unique et première, qui nous apportera les autres souvent nécessaires à nos besoins. Mais nous cherchons moins à la maison que dans les toilettes publiques d’aéroport ou d’autoroutes, il faut le reconnaître aussi, où, parfois, des tours et des tours sont nécessaires pour obtenir satisfaction ou plus concrètement extrémité palpable de rouleau. Les américains ont fait le calcul, un accord national sur l’orientation des rouleaux ferait économiser 300 millions de dollars par an en temps de travail gagné. Ils manquent d’ambition. Pourquoi ne pas démocratiser les poches de stomie pour évacuation des selles ? Quand on pense que les solutions pour faire des économies sont sous leurs yeux et qu’ils n’agissent pas ! En plus, ça créerait des emplois pour équiper les quelques milliards d’humains. Tordons le cou à la courbe du chômage, ainsi on l’appellera cuobre du mochage, ça nous changera un peu.
- que la tonalité des commentaires, et non leur seul contenu, influence la perception que se font les lecteurs sur un article. L’humain serait influençable, influencé ? Non ? Ne me dites pas ça, je ne veux pas le croire. Ou alors, si, il faut que je croie, le croyez-vous ? Des chercheurs ont écrit un article purement fictif. L’équipe a ensuite inventé des commentaires de lecteurs. Dans une première version, la forme de ces commentaires restait courtoise. Sur une autre version, les commentaires écrits par les chercheurs avaient une tonalité beaucoup plus agressive. Ensuite, un échantillon de lecteurs a été testé. Ceux qui ont lu la version violente et insultante se sont fait une opinion plutôt pessimiste vis-à-vis du fond de l’article. Ce qu’il fallait démontrer, donc. A partir de ces conclusions, si cela se trouve, des sites vont inventer des commentaires pour dénigrer des concurrents, ce qui sera beaucoup plus efficace que les faux commentaires positifs qui sont déjà légion pour vanter les mérites d’un hôtel, d’un voyage ou d’un restaurant. Il y a de l’avenir dans la fausse opinion très négative. Que les plumes acerbes postulent ! Tordons le cou à la courbe du chômage, ainsi on l’appellera cuobre du mochage, ça nous changera un peu.
- qu’une maison de couture britannique, Roadkill Couture, a lancé un concept original. Les esprits ouverts s’enthousiasment d’emblée, je le présume, ceux qui flirtent régulièrement avec le scepticisme s’attendent au pire, je l’imagine. Les couturiers ont décidé d’habiller les jeunes mariées avec des robes confectionnées à partir de cadavres d'animaux. Je ne vois pas trop où se trouve la révolution ? On n’a rarement vu des vêtements élaborés avec des animaux vivants, la mini-jupe en serpents vivants pouvant être désagréable aux cuisses de ces dames et laisser entrevoir ce qu’il ne faudrait pas au moindre tortillement des reptiles. Roadkill promet des plumes et fourrures 100% naturel et surtout respectueux de l'environnement. Bien. Alors si vous écrasez désormais, et toujours par mégarde, un chat ou un lapin, ne le laissez pas au bord de la route, vous savez à qui l’envoyer. Cela créera-t-il de nouvelles carrières ? Il semble pourtant déjà que les tueurs d’animaux sont assez nombreux sur la planète. Peut-être devraient-ils embaucher quelques contrôleurs de morts propres, je ne sais pas ? Tordons le cou à la courbe du chômage, ainsi on l’appellera cuobre du mochage, ça nous changera un peu.