Trente trois années après l’interdiction, par les autorités locales, de la conférence que devait animer feu M. Mammeri sur "les Poèmes Kabyles Anciens", le 10 mars 1980, à l’Université de Tizi-Ouzou , la Maison des Droits de l’Homme et du Citoyen de Tizi-Ouzou (MDHC-TO) a appris, avec consternation, l’interpellation de citoyens, majoritairement militants du Congrès Mondial Amazigh (CMA) et du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), alors qu’ils observaient un sit-in à la commémoration de cette date qui avait mis le feu aux poudres de ce qui sera connu, depuis, comme "le Printemps Amazigh" et pour "dénoncer la confiscation des libertés publiques dans cette région du pays".
A cet effet, et faisant remarquer le caractère pacifique du rassemblement, la MDHC-TO, structure légale de la Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH) :
-dénonce avec vigueur, ces arrestations musclées de ces militants,
-s'élève contre le caractère récurrent de ces interpellations
-et exige la libération immédiate et sans conditions des treizes personnes arrêtées.
Le coordinateur de la MDHC Tizi-Ouzou
Arezki Abboute
Tizi-Ouzou le 10 mars 2013.