Magazine Cinéma

Et si on parlait...des séries de mi-saison.

Publié le 10 mars 2013 par Flow

Et si on parlait

...des séries de mi-saison.

Aux États-Unis, le monde des séries TV est réglé comme une boîte à musique. Il n'y a que très rarement des évènements qui sortent de l'ordinaire. Non, tout est calculé et défini depuis bien avant notre naissance de sériphile. Le système de production des séries obéit à un schéma immuable et facile à étudier.

La saison télévisuelle s'étend de septembre à mai avec des pauses plus ou moins longues en décembre et février. Cette période est un véritable combat pour les chaînes ; et qui dit guerre dit victimes. Les nouvelles séries lancées en septembre (dont je vous ai parlé il y a quelque temps) doivent faire leur preuve très vite sous peine de subir la mise à mort infligée par le Dieu audimat.

 

Les victimes doivent être remplacées (en général par des rediffusions) en attendant la relève qui arrive en janvier. Voilà pourquoi les chaînes gardent des cartouches en réserve. Ces séries sont soit des projets auxquels les networks ne croient plus vraiment ; soit des projets censés servir de second souffle, lorsque les premières nouveautés se sont brulées les ailes.

 

Ces séries sont appelées les mid season shows.

Broadcast-Network-TV-Logos-copie-1.jpg

 

Cette année, la livraison est assez hétérogène et offre des séries prometteuses et d'autres assez étranges.

 

Il y avait deux séries que j'attendais avec une certaine impatience: The Following et The Americans.

Deux créations originales et alléchantes.

 

La première marque le retour à la télévision du grand Kevin Bacon qui n'avait pas eu un rôle récurrent depuis Haine et passion en 1980. En s'octroyant les services d'un excellent acteur de cinéma, la Fox a réussi son coup. Mais au-delà de sa présence, The Following intriguait par la teneur du projet. Un agent du FBI (Bacon) doit affronter une secte de tueurs en série qui obéissent à un serial killer encore plus diabolique et fan de Poe qu'il avait coffré des années plus tôt.

 

The-following-poster.jpg

Derrière cette idée, on retrouve Kevin Williamson, le papa de Scream. De quoi me donner foutrement envie! Hélas, après quelques épisodes, il faut se rendre à l'évidence, The Following ne sera jamais une grande série. On regarde avec plaisir mais le scénario est trop boursouflé et bancal pour totalement convaincre. Reste une intéressante mise en abyme et des acteurs inspirés. Faut voir où se dirige tout ça.

 

The Americans avait plus de chances de convaincre. Diffusée sur FX, une chaîne du câble (offrant donc une plus grande liberté, ce qui manque clairement à la précédente), la série suit, dans les années 80, un couple d'agents du KGB infiltrés aux États-Unis. Dès le pilot, j'étais sous le charme. Un casting intéressant, des problématiques passionnantes (dominées par la question de l'identité) et un scénario qui prend son temps. Déjà renouvelée pour une saison 2, elle est la série à voir si vous ne deviez en retenir qu'une seule.

 

the-americans-poster.jpg

Je parlais un peu plus haut d'un système réglé et immuable, la chaîne Netfix entendait bien révolutionner tout ça avec sa nouvelle série House of Cards. Mettant en scène le monde impitoyable de la politique US, avec Kevin Spacey dans le rôle titre, elle n'est plus diffusée de manière traditionnelle (un épisode par semaine) mais disponible en intégralité sur le site de la chaîne d'entrée de jeu. Je n'ai pas apprécié le pilot, la faute à une terrible manie: le personnage principal s'adresse directement à nous au milieu des dialogues. Malgré cela, il est certain que la série trouvera son public et que peut-être ce nouveau système de production rentrera dans les mœurs.

 

House-of-Cards.jpg

Puis il reste Legit, une étrange comédie qu'il vaut mieux que vous découvriez par vous-même.

 

Gravitant autour de ces quelques incontournables, les autres nouveautés ne m'ont fait ni chaud ni froid. Entre un pseudo Da Vinci Code avec des nazis congelés ridicules (Zero Hour), une série judiciaire déguisée en série médicale (Monday Mornings), un croisement désastreux entre Revenge et Dirty Sexy Money(Deception), un hallucinant ersatz de Weeds(Red Widow), un nouveau cop show (Golden Boy) qui affiche fièrement sa différence (attention accrochez-vous) : l'enquêteur principal va devenir le plus jeune commissaire des États-Unis (il y a des fifous chez CBS) et les pathétiques aventures d'une Carrie Bradshaw adolescente (The Carrie Diaries). Merci CW. Il vaut mieux avoir les tripes bien accrochées.

 

Et puis last but not least, la série de merde, annulée au bout de deux épisodes, et enregistrant le pire démarrage de la saison, j'ai nommé la (non) regrettée Do Not Harm. Dans laquelle un acteur qui en fait des caisses, joue un médecin ayant un trouble de l'identité. En effet, il a une autre personnalité machiavélique qui prend le contrôle de son corps, tous les jours à 20h14 (je crois). Essayez, vous (ne) serez (pas) déçu.

Do-No-Harm.jpg

La grosse merde de la saison.

 

Tout ça pour dire que ces séries de mi-saisons viennent revigorer une programmation devenue routinière lorsque on arrive en janvier. Et puis elles permettent aux sériphiles de repartir en chasse pour débusquer la perle rare.

Ah et j'ai failli oublier de vous parler de Cult(un obscur projet conspirationniste de série dans la série où la CW diffuse un show connaissant un énorme succès. Essayant de digérer cette information, je me suis endormi sans en voir le bout) et de Banshee. Impossible pour moi de commencer cette dernière, son titre n'évoquant en moi que le souvenir d'une Alissa Milano transformée. Et ça me donne des envies de meurtres...

287741_1250801870863_full.jpg
J'en fais encore des cauchemars !

Rendez-vous le 24/03 pour: Et si on parlait de méchants.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Flow 261 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines