Le chant joyeux des oiseaux
Au retour de mars
Se mêle à la fragilité
Des heures blanches.
S’étend alors sur la plaine,
Encore craquelée
Par les morsures du froid,
Un souffle de légèreté et de douceur.
Pris de vertige, le ciel
Délivré de son collier de givre
S’ouvre aux élans du renouveau.
Je marche seule sous le frémissement du vent.
Battement de vie, une maison s'éveille,
À l'instant même
Où passe l'hiver.
Au carrefour des saisons.
Le soleil brille autrement
Tout continue malgré les doutes
Et l'on s'étonne
De voir à fleur de terre
Le printemps revenir à la source.
3 mars 2013