En début de saison je m'étais vu confier la rédaction du guide des Pacers et hier soir, je me suis amusé à relire ce dernier et notamment ce passage "L'année prochaine pourrait donc être l'année de George dans l'Indiana, non ! L'année prochaine sera l'année de George dans l'Indiana !". Loin de moi l'idée de vanter mes talents de visionnaire, mais de ce point de vue là j'avais vu juste ! Non, nous avions vu juste car je n'étais bien évidemment pas le seul à penser que ce jeune joueur avait le potentiel pour exploser cette saison et ça n'a pas manqué !
En l'absence de Danny Granger, une question légitime se posait "qui allait prendre les responsabilités offensives ?"... La réponse ne s'est pas fait attendre et au fil des mois, George a impressionné son monde (voir confirmé pour certains) au point d'être sélectionné pour le match des étoiles ! Lors des 39 victoires des Pacers, George propose des statistiques assez impressionnantes pour un joueur qui je vous le rappelle n'est âgé que de 22 ans. En effet, le protégé de Frank Vogel cumule 18,9 points à 40 % derrière l'arc, 8,4 rebonds, 4,2 passes et 1,8 interceptions lors des succès d'Indiana.
Sa versatilité crève l'écran n'est-ce pas ? Toutes ces qualités avaient déjà été entre-aperçues la saison passée sans que l'arrière/ailier des Pacers puisse montrer une régularité dans ses performances. Et puisqu’on parle de MIP et de progression c'est à n'en pas douter de ce point de vue (celui de la régularité) que le jeune joueur a franchi un palier. Pour illustrer cette dernière voici un petit comparatif entre la saison dernière et cette saison :
Catégories statistiques
2011/2012
2012/2013
Matchs à 20 points ou plus
7 28
Matchs à 10 rebonds ou
plus
7 20
Matchs à 5 passes ou plus
8
17
L'année dernière George a joué 66 matchs au total alors qu'il n'a pour le moment participé qu'à 61 matchs. Autrement dit, la série est en cours et en fin de saison les chiffres seront d'autant plus conséquents. A l'instar de James Harden, Paul George a vu ses responsabilités augmenter tout comme son temps de jeu ce qui peut expliquer en partie une telle progression encore faut-il assumer ce nouveau rôle ! Et c'est ce qu'il a fait à merveille, comprenez, s'il n'avait su répondre présent il n'aurait pas bénéficié d'autant de minutes.
Il faut savoir saisir sa chance et en ce sens, la blessure de Danny Granger fut pleinement bénéfique à Indiana ! Leader offensif de la franchise depuis près de 5 ans, Granger s'est improvisé remplaçant lors de son retour de blessure. Lors des 5 dernières saisons, The Gift n'a goûté que deux fois au banc de touche... Son retour n'a pas été convaincant et il a visiblement ressenti des douleurs à ce genou gauche qui l'a déjà éloigné des terrains une bonne partie de la saison.
Mais ne vous y trompez pas, la place de Granger est sérieusement menacée au sein du roster des Pacers et sa blessure n'en est pas la raison principale. Granger est tout simplement victime du talent d'un joueur que l'on présentait au départ comme un "Danny Granger bis"... La comparaison n'a plus franchement lieu d'être lorsqu'on observe la ligne de stats du kid avec celle de Granger.
Granger est beaucoup moins bon rebondeur, passeur et défenseur que ne l'est George et son évolution actuelle est synonyme de passage de témoins. La présence de Granger pouvait être considérée comme un frein à l'évolution de George puisque son poste naturel est plus celui d'ailier que celui d'arrière. En effet, la saison passée, George fut titularisé en tant qu'ailier à une seule reprise. Cette saison, George joua la majeur partie de ses matchs au poste d'ailier et seulement 6 au poste d'arrière, la différence est flagrante :
Postes
Matchs Points Rebonds
Passes
% 2pts
% 3pts
Arrière
6 13,2
8,7
3,5 39,2
32,1
Ailier
55 18,2
7,8
4,1
43
39,1
Oui ça ne représente que 6 matchs pour cette saison mais n'oubliez pas qu'il avait occupé le poste d'arrière les années précédentes et son rendement n'a jamais été aussi bon que cette année, exercice durant lequel il a évolué à 55 reprises à son poste de prédilection qui est celui d'ailier ! Alors pourquoi bousculer une telle hégémonie ? Le contrat de Granger arrivera à expiration la saison prochaine et cette dernière tombe à pic puisque le front-office aura tout le loisir de bien négocier la prolongation de contrat de Paul George.
D'ailleurs, on peut imaginer que cette prolongation ne plombera pas la masse salariale des Pacers et leur permettra peut-être d'ajouter des éléments intéressants au trio Roy Hibbert (2016), George Hill (2017) et donc Paul George (qu'on imagine prolongé bien évidemment...). Les fins de contrat de Granger et D.West feront économiser près de 24 millions de dollars sur le salary cap, largement de quoi renforcer l'effectif malgré la prolongation de Paul George.
Nous conclurons le cas Paul George avec un dernier tableau de façon à illustrer au mieux (si ça n'a pas déjà été fait) la progression de l'intéressé entre la saison 2011/2012 et la saison 2012/2013.
Saisons Points
Rebonds
Passes
Interceptions
2011/2012 12,1
5,6
2,4 1,6
2012/2013 17,7
7,9
4
1,8
Son pourcentage aux shoots (42 %) n'est pas encore satisfaisant, il ne provoque pas assez faute et à tendance à trop s'écarter. Ceci étant, la progression est sans équivoque et la bonne nouvelle est qu'elle n'est pas terminée ! Nous conclurons, comme pour James Harden (et pour chaque prétendant à venir), par un retour vidéo sur la saison de Paul George !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble