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Les éruptions volcaniques ont un effet de refroidissement sur la planète

Par Memophis

éruptions volcaniques,

  Les petites éruptions volcaniques ont un effet de refroidissement sur la planète, et ralentissent ainsi le réchauffement climatique mondial, en bloquant la lumière du soleil dans l'atmosphère. 
Les températures moyennes mondiales ont augmenté ces dernières années, mais pas autant qu'elles n'auraient dû, grâce à une série de petites éruptions volcaniques qui ont rejeté les particules bloquant la lumière du soleil dans l'atmosphère. 
C'est la conclusion d'une nouvelle étude, qui a aussi montré que des particules microscopiques dérivant des cheminées industrielles n'ont pas eu beaucoup d'effet pour refroidir la planète, d'après un article du journal Science. 
Entre 2000 et 2010, la concentration atmosphérique moyenne de dioxyde de carbone - un gaz à effet de serre- a augmenté de plus de 5%, passant de 370 parts par million à presque 390 parts par million. 
Les émissions industrielles n'ont joué qu'un rôle minime dans le refroidissement produit par les aérosols entre 2000 et 2010 
Si cette légère hausse était le seul facteur de changement climatique pendant la période, les températures moyennes mondiales auraient augmenté d'environ 0,2°C, d'après Ryan Neely III, un scientifique atmosphérique de l'Université du Colorado à Boulder. Mais une augmentation de la concentration des particules diffusant la lumière dans la stratosphère a contré près de 25% de l'augmentation potentielle des températures, d'après lui. 
D'après des données satellites, une mesure de la capacité de diffusion de lumière des particules stratosphériques, appelées aérosols, a augmenté en moyenne de 4 à 7% chaque année entre 2000 et 2010. Plus la lumière du soleil entrante est rejetée dans l'espace, plus l'effet de refroidissement est fort. 
Mais des chercheurs ont longuement débattu de la source de ces aérosols, a rappelé Ryan Neely. Tandis que de nombreuses équipes suggéraient que ces aérosols provenaient de petites éruptions volcaniques, quelques autres affirmaient qu'ils provenaient de cheminées industrielles d'Asie. 
D'après ces derniers, les émissions de dioxyde de soufre en Inde et en Chine ont augmenté d'environ 60% au cours de la décennie, et la convection atmosphérique associée aux moussons de la région fournit aux gouttes d'humidité contenant ce gaz la possibilité d'atteindre la stratosphère avant de se diffuser dans le monde entier. 
En utilisant un modèle informatique incluant les processus liés à la circulation atmosphérique mondiale et à la chimie atmosphérique, Ryan Neely et ses collègues ont montré que la contribution humaine des aérosols à la stratosphère était minimale entre 2000 et 2010. Dans l'une des simulations, les chercheurs ont estimé l'effet de toutes les éruptions volcaniques connues, y compris la quantité d'aérosols produits et la hauteur à laquelle ils étaient rejetés dans l'atmosphère, d'après les variations mois par mois des concentrations de particules. 
Le modèle de variations de particules stratosphériques pendant la dernière décennie, « montre l'empreinte des volcans, avec les bons épisodes apparaissant au bon moment » a déclaré William Randel, un scientifique atmosphérique du Centre National pour la Recherche Atmosphérique de Boulder. « Cela me semble très convaincant ». 
A l'inverse, les simulations de l'équipe qui comprenaient les aérosols anthropogènes n'ont pas montré de grands changements des concentrations stratosphériques. C'est seulement lorsque les émissions industrielles de dioxyde de souffre étaient multipliées par dix par rapport à celles réellement observées, que les aérosols stratosphériques commençaient à approcher des niveaux enregistrés au cours des dix dernières années, d'après ce qu'ont indiqué les chercheurs dans le numéro à venir du magazine Geophysical Research Letters. C'est un signe, selon Ryan Nelly, que les émissions industrielles n'ont joué qu'un rôle minime dans le refroidissement produit par les aérosols entre 2000 et 2010. 
La taille et la portée de l'effet d'une éruption volcanique sur les aérosols stratosphériques dépend largement de là où l'éruption a lieu, d'après Alan Robock, un climatologue de l'Université de Rutgers à New Brunswick. Le modèle climatique utilisé par Ryan Nelly et ses collègues est le premier à faire cette simulation de manière précise, d'après lui.

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