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Une résidence de Max Boufathal à l’école primaire de Saint-Paul-Cap-de-Joux.
Vernissage le jeudi 14 mars à 18h à l’école.
Max Boufathal dit dans un entretien avec Yann Chateigné
Je me prépare mentalement et physiquement à une nouvelle ère de sélection naturelle. Les conditions psychologiques et environnementales de l’homme me semblent mûres pour lui claquer entre les doigts.… Je me sers de l’art comme terrain d’entraînement et il se trouve qu’il est le plus grand et le plus fourni en obstacles de tous les parcours de survie que l’homme a inventé.
« Max Boufathal réalise des sculptures de divinités, de monstres, d’objets d’histoire naturelle. il n’hésite pas à piocher dans l’artisanat, les esthétiques des «cultures du monde» – autant de moyens de réaliser des formes qui prennent en compte tous les acquis de la modernité (matériaux, récupération, absence de socle, installation), et de créer de nouveaux artefacts où se mêlent art tribal et consumérisme.
Il met en relation mythes, politique et différents systèmes de croyances au travers d’une exploration subjective de son «noir intérieur», sa culture métisse, et de la notion de communauté. Les œuvres qu’il réalise peuvent dès lors apparaître comme autant de signes issus d’une culture neuve, marginale hors normes. L’artiste arpente les territoires d’un univers réinventé, aux limites culturelles, codes sociaux et valeurs économiques brouillés. il conçoit une forme d’inventaire subjectif, un rassemblement d’objets évoquant vie quotidienne, visions du futur et survie, ne cessant de croiser référents «ancestraux» et consommation de masse, singularité et appropriation. Ses oeuvres évoquent des modèles mêlés, altérés, hybridés : leur magnétisme chamanique et industriel pourrait bien pallier ce que Walter benjamin avait décrit comme une «pauvreté en expérience» du monde contemporain. Constituée à partir d’éléments simples, disponibles, appropriables, cette collection constitue la matière première, la «pauvreté» de l’artiste façonnant à sa manière les formes du monde matériel pour instaurer, en somme, un «nouveau référent». »
Yann Chateigné, Curator