Un chiffre est sorti montrant que les écarts de salaires entres hommes et femmes seraient de 28% dans le privé. Évidemment, on n’en sait pas plus, on ne sait pas si c’est toutes choses égales par ailleurs. Sans doute non, puisque l’on trouve aussi un écart pour la fonction publique, où le salaire dépend du concours, du temps choisi, et est donc largement administré.
Cet écart entre le secteur « régulé par le marché » et le secteur administré devrait faire réfléchir : on voit se manifester sur le sujet de la parité des femmes issues de milieux aisés, sans qu’elle notent cet écart, ni ne l’expliquent. Pourtant elles ont soutenu que le marché était juste, bel et bon. Ne se rendent-elles pas compte qu’en l’absence d’une règle juridique rigide comme celle de la fonction publique, les écarts ont naturellement tendance à s’accroitre ? Seul un sytème « soviétique » est susceptible de réduire l’écart, aucun marché n’y parvient spontanément.
Un certain nombre de grands thèmes sociétaux semblent n’être là que comme cache-sexes d’autres questions plus profondes, comme celle des inégalités en général, le logement, les transports : où va-t-on dans un monde où les temps de transport, dans des conditions de plus en plus déplorables, ridiculisent toute idée de bien-être ? Ce sujet est un gadget qui occupe tout l’espace, comme le mariage pour tous, pour cacher le fonctionnement réel de la société.