« S’il est libre, dites que vous voulez le quarante-quatre
C’est la chambre qu’ils appellent ici de Cléopâtre
Dont les colonnes du lit de style rococo
Sont des nègres portant des flambeaux »
Merci Serge G., de nous prêter ta chanson « l’hôtel particulier » pour introduire le sujet du jour. Qui porte la lumière ? La modernité a réduit la lampe à un objet fonctionnel, là où le 19e siècle avait su se montrer plus poétique et plus délirant. Outre les lampadaires évoqués par Serge, rappelons-nous de ces nombreuses femmes portant des lumières, la liberté éclairant le monde, ou les plus modestes cariatides de l’Opéra de Paris. Souvenir de ces porteurs de flambeaux, on remarque souvent que les porteurs de lumière se recrutent dans les sphères opprimées de l’humanité : femmes, esclaves, etc. Mais je m’égare. Au passage, je signale que si vous avez un peu d’argent en trop, vous pouvez le dépenser en faisant un chèque à 5000K, bien sûr, ou à l’Opéra de Paris, qui cherche de généreux donateurs pour réparer sa « ceinture de lumière« .
Pourquoi tout ce propos liminaire à rallonge ? Pour parler de la lampe « Embarakiya » du Kowetien Al-Hamad. Plus de nègres, plus de femmes, mais ses compatriotes, montés en luminaire à poser. Il faut toucher la main pour allumer le lampadaire. C’est osé, j’avoue, et on se demande quelle idée Al-Hamad a en tête. Enfin voila, un luminaire qui prouve que l’éclairage domestique est un domaine d’investigation qui ne demande qu’à fleurir de mille propositions.
Au fait, il y a aussi un haut parleur dans la poitrine du luminaire.
Via LikeCool