Suzanne Drouet-Reveillaud (1885-1970), Fillette à sa fenêtre
Au balcon, Mellah de Fez
La cueillette des oranges dans l'orangeraie du Riad Ben Sliman à Fez
Patio marocain
Moussem de Molay Driss
Souk sur la place du Mellah Fez
Petite porte
Née à Paris en 1885 et élevée dans un milieu d'artistes (petite fille du sculpteur Charles Cordier), Suzanne Drouet-Réveillaud fait partie des premières générations de jeunes filles autorisées à suivre l'enseignement de l'école des Beaux-Arts de Paris, dans l'atelier de Ferdinand Humbert (1908-1913).Admise au concours du professorat de dessin de la ville de Paris, elle se consacre pendant la Grande Guerre au soin des blessés, tout en consignant par ses dessins cette expérience. Les œuvres qu'elle expose au Salon national de 1919 lui valent d'obtenir une bourse de voyage en Tunisie. Une nouvelle bourse de la Société coloniale des artistes français lui permet de partir pour le Maroc, où l'accueille son ancienne camarade d'atelier, le peintre et écrivain Aline de Lens (1881-1925), installée à Fez avec son mari, l'avocat André Réveillaud (1887-1926). Aline, minée par un cancer, s'éteint doucement tandis qu'André et Suzanne reconnaissent l'amour mutuel qu'ils éprouvent. Leur mariage à la mort d'Aline de Lens ne durera que quelques mois, André mourant brutalement des suites d'un accident automobile.
Malgré de nouveaux voyages, le Maroc reste pour elle la principale source d'inspiration de son art. Elle y séjourne régulièrement et rend visite à sa cousine Denis Masson, installée à Marrakech depuis 1930, et depuis 1938 propriétaire d'un riad dans le Derb Zemrane. Biographie