9 mars Chimic man (II le retour) Chaque jour, j'ingurgite une dizaine de médicaments censés me calmer. Mais ça fait comme le chewing-gum qui gicle : une gangue à l'extérieur qui me maintient dans un calme artificiel et dessous pssshhhittt du liquide en ébullition qui ne demande qu'à saisir la langue d'effroi. Pour vous expliquer mieux, lors d'une hospitalisation, nous prenions environ le double de cachets (comment peut-on être dangereux avec cette camisole chimique ? mais c'est un autre débat) et jouions à la pétanque et disputions des parties acharnées de ping-pong. Un infirmier plus malin que les autres a voulu tester. Il a pris la moitié de nos doses... Il a dormi vingt-quatre heures d'affilée... Et si j'étais un hyperactif ? A l'époque ils étaient inconnus du corps médical... Dans ma piaule je tourne comme un ours dans une cage trop petite, je ne peux cesser de m'activer, écrire ranger allumer la télé, l'éteindre c'est nul, brancher la chaine pour éviter qu'une vague de pensées plus ou moins cocasses ne m'envahisse le cerveau. Alors, sans potion magique ?....
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