Bande dessinée - 275 pages
Editions Casterman Ecritures - 2006
Lily Love Peacock, c'est son nom, une jeune femme, une fille libre, un peu nomade, un peu mannequin, qui se cherche un bel avenir. A New York, elle fait la rencontre de Rubis dans les coulisses d'un défilé de mode. Rubis la shampouineuse et Lily vont devenir inséparables, liées par une grande complicité, et leurs passés qu'elles se dévoilent peu à peu l'une à l'autre. Rubis va insister pour que Lily devienne la chanteuse de son groupe de rock, et aussi l'entraîner vers les personnages incroyables de son passé, ses ancêtres aventuriers, l'ensorcellement de leur Afrique. D'aventure en concert, de crises de rires en rêves, leur amitié est totale. Et plus si affinités...Lily Love Peacok, c'est la petite fille de Jeanne Picquigny dont on avait pû suivre les aventures africaines dans les albums précédents de Fred Bernard : La tendresse des crocodiles et L'ivresse du poulpe (non chroniqué Chez Lo). Ayant moyennement apprécié ces deux opus, j'ai été émerveillée par Lily Love Peacock, par ce ton libre, ces dérapages rêveux que l'on retrouve toujours, mais qui sont empreints d'une belle sensibilité souvent coquine, et de poésie aussi. Souvent. Comme les poèmes qui jalonnent sur des pleines pages l'album aux dessins noirs spontanés et riches. Le trait noir sec et nerveux de Fred Bernard transcrit à merveille les expressions du visage comme les moindres détails des paysages et des scènes extérieures.Pas moyen de s'ennuyer une seule seconde. On aperçoit Devendra Banhart, on prend le train jusqu'à Beaune, l'avion pour Paris, on traîne dans des palaces indiens, on se replonge dans les souvenirs tropicaux.Tout réussit à nous entraîner dans cet univers tantôt réaliste, tantôt décalé. Un si bel univers qui nous manque une fois la dernière page refermée. Je pense que je vais le relire. C'est rare. Merci Fred Bernard. -L'avis de Nicolas : "une ascendance. une mélancolie naturelle" - Le Blog A LireLa Tendresse des crocodiles, de Fred Bernard - Chez Lo