Les bénéfices d’une supplémentation en acides gras oméga-3 ne sont pas totalement clairs, ni leur impact moléculaire. Les omega-3, bons pour le cœur pourraient ne pas l’être pour la prostate, et de trop nombreuses études suggèrent leurs bénéfices tous azimuts contre l’AVC, l’arthrose, ou encore l’Alzheimer et pour la fertilité… Le Dr. Stefan H. Heinemann, biophysicien à la Friedrich Schiller University et son équipe décrivent l’impact à un niveau systémique et les mécanismes moléculaires sous-jacents liés aux omega-3, pour la première fois. Leur étude a porté sur la majorité des omega-3, (voir table ci-contre).
Les effets contre-productifs des suppléments : Une variante de DHA fréquemment présente dans les suppléments nutritionnels contenant des oméga-3, n’offre non seulement aucun effet antihypertenseur mais supprime et diminue l’effet du DHA naturel présent dans l’huile de poisson. « L’apport de la non-naturelle d’oméga-3 les acides gras peuvent donc aussi avoir des effets contre-productifs« , précisent les auteurs, attirant l’attention sur les supplémentations utilisées en nutrition clinique. Chez les sujets en bonne santé, l’apport de ces acides gras comme l’acide docosahexaeonic (DHA) par la consommation de poissons gras comme le hareng, le saumon et le maquereau, doit donc être privilégié.
Sources: PNAS
DOI: 10.1073/pnas.1221997110 online March 4, 2013Omega-3 fatty acids lower blood pressure by directly activating large-conductance Ca2+-dependent K+ channels
DOI: 10.1073/pnas.1222003110 March 4, 2013Mechanism of the modulation of BK potassium channel complexes with different auxiliary subunit compositions by the omega-3 fatty acid DHA