L'éducation est le point où se décide si nous aimons assez le monde pour en assumer la responsabilité et, de plus, le sauver de cette ruine qui serait inévitable sans ce renouvellement et sans cette arrivée de jeunes et de nouveaux venus. C'est également avec l'éducation que nous décidons si nous aimons assez nos enfants pour ne pas les rejeter de notre monde, ni les abandonner à eux-mêmes, ni leur enlever leur chance d'entreprendre quelque chose de neuf, quelque chose que nous n'avions pas prévu, mais les préparer d'avance à la tâche de renouveler un monde commun.
Extrait de « La crise de l’éducation » dans La crise de la culture, de Hannah Arendt, traduction Chantal Vezin
Arrêtons-nous un peu sur ces deux mots : nouveaux venus. Voyez comme se croisent les consonnes : le n et le v s’alternent d’un mot à l’autre. Il y a sans doute d’autres mots de deux syllabes où ce phénomène se manifeste. J’en ai trouvé quelques-uns : un roman marrant, un lapon poli, un ballon lobé, un trèfle flétri… Vous aussi, vous en trouverez, j’en suis sûr. Et vous les enverrez dans les commentaires ci-dessous. Merci.