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Quelques polars, à lire... ou à éviter

Publié le 08 mars 2013 par Egea
  • Livre

Je crois l'avoir déjà raconté : les romans m'ennuient. Sauf une vague tendance pour les romans d'espionnage. Pas tous. Il paraît que "tous les pros lisent SAS", ce qui prouve que je ne suis pas totalement pro, car j'en lis un tous les trois ans : autrement dit, j'en rate onze sur douze. Car si pour une ambiance géopolitique et des données d'environnement valables il faut s'enfiler (!) des pages et des pages d'intrigue inepte et de carambolages en tout genre et autres situations désespérées parce que les scorpions (bêtes ou armes ou mix des deux) vont soudainement sauter sur Malko, le jeu n'en vaut pas la chandelle. J'ai un peu passé l'âge, en quelque sorte. Et pour faire snob (car en fait, je le suis tout à fait) : pas assez évolué. Du coup, je lis autre chose. Ceux-ci, par exemple.

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1/ Le meilleur est certainement Hors d'Haleine, de Jon Stock. A coup sûr, l'héritier de Le Carré. On retrouve bien sûr le thème de la taupe au sommet de l'espionnage britannique, avec encore une fois les "cousins" qui ne font pas dans la dentelle et qui sont, de facto, les plus gênants pour conduire l'enquête, compliquée. Du coup, l'hostile est-il vraiment le terroriste, certes islamiste, mais d'extraction indienne, ce qui rend les choses originales ? Du rythme, de la psychologie, du classique et de l'originalité, bref, le meilleur : auteur à suivre.

2/ Das system est un roman sur le cyber. Comme dans Matrix, une machine réussit à prendre le contrôle de tout, grâce à l'interconnexion des réseaux. Ce qui est amusant, c'est qu'on est juste au passage où "Pandora" prend les rennes. C'est incroyable et effrayant à la fois. Et en plus, ça se passe en Allemagne du nord : on n'a pas tout le pathos américain des romans de cyberespionnage habituels, qui sont rarement réussis quand ils viennent d’outre-Atlantique : d'ailleurs, y en a-t-il un qui vous a vraiment marqué ?

3/ J'aime bien Pierre Nord, un auteur tout à fait désuet. Je suis tombé par hasard sur "Les filles de Bucarest" : pour tout vous dire, ça ne vaut pas le détour, car l'intrigue est trop prévisible pour tenir le lecteur en haleine. Pourtant, on le garde jusqu'au bout pour la qualité d'écriture et la noblesse des personnages. En fait, on le lit au deuxième degré. Il faudrait que j'en trouve un qui tienne mieux la route.

4/ J'avais beaucoup aimé "Citoyens clandestins" de DOA (et pour tout vous dire, je suis surpris de ne pas retrouver la fiche de lecture que je croyais avoir écrite). Par moments tiré par les cheveux (imaginer que la DRM mette en place des agents actifs sur le territoire national...) mais avec du rythme, et une belle imagination. Voici une bonne suite (pour un auteur, la difficulté est toujours le deuxième roman), avec "Le serpent aux milles coupures". Décidément, un auteur à suivre.

5/ Je n'avais jamais lu James Bond. Culture exclusivement cinématographique, n'en déplaise à Ian Flemming. Voici donc "une suite", écrite par un américain. Absolument nulle. Cela n'a pas le charme britannique qu'on espérait, au moins à l'écrit. Intrigue idiote, personnage pas crédibles, j'ai arrêté au bout de 150 pages (si, je suis persévérant, malgré les apparences). A déconseiller. Absolument.

O. Kempf


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