La réputation des français en voyage à l’étranger n’est pas des plus flatteuses. On nous reproche souvent de râler, d’être bruyants, radins et même… un peu sales ! L’étalage de tant de nos qualités si françaises vient même de nous permettre de conserver le titre envié de pire touriste au monde, devançant de peu les américains, dont chacun sait que leur sens tout particulier de la géographie devrait à lui seul leur interdire l’obtention d’un visa de sortie du territoire, et les membre d’Al Quaida, qu’on reçoit souvent chez soi avec plaisir du moment qu’ils ne prennent pas l’avion sur les lignes intérieures.
Mais pourquoi donc le monde entier ne parle-t’il plus français ?
A y regarder de plus près…oui, encore plus près…non, non, encore plus près…voilà, c’est bien ! Bon, à y regarder de plus près, le pire reproche qui nous est fait en tant que touriste, c’est de très mal parler l’étranger. Nous ne serions bons qu’à parler notre langue maternelle ponctuée, dans le meilleur des cas, de quelques variations en « o » si l’on visite un pays hispanophone, en « i » entre Rome et Turin, en « ein » en Allemagne et en « z’on qu’à parler français » dans tous les autres pays, surtout ceux qui ont eu l’outrecuidance de nous piquer la place de culture dominante, qu’ils soient outre Manche ou(tre) Atlantique ! C’est pourtant simple de bien nous accueillir lors de nos séjours hors de nos si belles frontières. Il suffit de nous parler français ! Déjà qu’on se fade vos pays de merde alors que franchement, entre la Creuse, la Lozère et le Gers, si on veut des zones désertiques, on est tout-à-fait capables d’en trouver chez nous. Amis étrangers, vous seriez donc bien urbains de faire un effort. Si je me souviens bien, le français était encore il y a peu la langue de la diplomatie, la langue officielle unique des Jeux Olympiques et la meilleure langue s’agissant du « french kiss ». Ca mérite le respect non ?!
Le monde entier nous en veut.
A force d’une longue étude comportementale portant sur un échantillon international représentatif de la population mondiale composé de…une personne, en l’occurrence moi, j’en suis arrivé à une conclusion imparable. Si les autre pays nous affublent du bonnet d’âne au classement du niveau de savoir-vivre des touristes, c’est juste parce qu’ils sont jaloux ! Jaloux de notre magnificence culturelle, de l’héritage des lumières, de notre architecture grandiose, de notre patrimoine culinaire, de notre savoir-faire en matière de choix de Président de la République pour être bien sûr de passer pour des cons à chaque G8 depuis 20 piges. Alors forcément, quand on débarque en tongs scholl, chaussettes apparentes, sur les plages de Californie, ça fait des envieux. Mais là où notre écrasante supériorité dans le sens inné de l’adaptation s’exprime pleinement, c’est surtout en Afrique. Que ce soit au Maghreb ou en Afrique de l’ouest, tous les autres touristes restent interdits devant notre suprême capacité à nous faire comprendre de la population autochtone. Faut dire que nous avons avec les habitants de nombreux pays d’Afrique de forts liens d’amitié…que dis-je des liens…des chaînes !
Les français sont nuls, les étrangers sont pires !
« Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? » disait Saint Matthieu à Saint Rocco Sifredi. En effet, si les touristes français foulent parfois au pied la réputation de bonnes manières de notre beau pays, nos amis étrangers ne sont pas en reste lorsqu’on les rencontre loin de leurs « porcs d’attache ». A la lecture d’un guide touristique rédigé par un américain, vous vous demandez tout de suite si le seul endroit vivable de la planète n’est pas la zone littorale de 100 kilomètres de long que le New-Jersey offre à l’océan atlantique. En cinq ligne, le « Lonely Planet » vous fera passer n’importe quelle capitale européenne pour un enfer sur terre proche de la bande de Gaza, avec interdiction de sortir des 3 rues touristiques et couvre-feu à 20h recommandé. Pensant donc se trouver en milieu hostile, le touriste US pourra au besoin invectiver le serveur tardant à lui porter son Perrier rondelle comme si sa vie en dépendait. Les allemands quant à eux, semblent ne partir en vacances que pour organiser la sortie du territoire d’un maximum de leurs déchets domestiques. Souvent regroupés en bus (à croire que l’allemand soit incapable de se déplacer seul), les touristes allemands peuvent démontrer une capacité hors du commun à transformer en cinq minutes une zone sauvage en décharge à bouteilles de bière et emballages de charcuterie. Un talent qui ne s’exprime pleinement que loin de vertes montagnes bavaroises. Nos amis espagnols ne s’embarrassent pas d’autant de précautions en matière de préservation de leur espace vital. Ils pourrissent indifféremment dans et en dehors de leurs frontières sans sectarisme aucun, ce qui en soi remarquable ! Il suffit de leur dire le mot « fiesta » pour que ce soit tout de suite n’importe quoi. Il n’y a qu’à regarder leurs bars. On leur dit qu’ils ont le droit de fumer, ils vous tapissent le sol de sciure et y crachent les noyaux d’olives. Heureusement qu’on ne leur a pas dit de faire comme chez eux.
Alors le prochain qui me dit que les français sont les pires touristes, je lui organise un voyage du comité d’entreprise d’EDF dans son pays, il ne va pas faire le malin très longtemps !