Capoeira: La violence sous un voile d’esthétisme!

Se défendre, quand on est oppressé est une obligation d’après Mahatma Ghandi.
Les esclaves l’avaient compris à leur dépend, mais comment faire quand les armes et les sports de combats sont interdits dans les plantations! Les esclaves brésilens du xvi eme siècle avaient trouvé une solution… La capoeira!

Masqué sous des airs de danse, ce sport de combat fut inventé pendant l’esclavage au Brésil.
Le terme capoeira signifierait «panier en osier» en portugais. Les esclaves allant au marché vendre certains produits portaient des paniers en osier à la main. Ils en profitaient pour pratiquer ce balbutiement de lutte qui ainsi aurait été baptisé capoeira en référence au panier qu’ils portaient.
La capoeira traduirait également une forme de langage corporel: les portugais séparaient et mélangeaient différentes tribus venant d’Afrique pour diminuer les potentielles révoltes . Plusieurs peuples se sont retrouvés en contact, de la seraient nées les premières formes de capoeira. Les premiers esclaves venant de différentes ethnies et régions d’Afrique ne parlaient pas la même langue. La capoeira est donc le résultat de forme de combat issu de différentes cultures…
Sous les rythme de percussions et de vibrations de corde d’instruments ancestraux les esclaves camouflaient l’usage de cette art martial en danse.
La capoeira est issu du Brésil mais n’est pas la seule forme d’art martial qui tient sa genèse dans l’esclavage.
Des formes très semblables sont connues et pratiquées dans la plupart des pays concernés par la traite négrière et la colonisation. Le moring à Mayotte,Madagascar et à La Réunion, le ladja (ou danmye, ag’ya) en Martinique et en Guadeloupe, le maní à Cuba, le pingue en Haïti…
De nos jours la capoeira  est un sport à part entière. Pourtant sous ses airs festifs l’histoire nous rappelle inévitablement l’origine de ces centaines de coups ou de pas de danse pour certains..

Ange KIPOKE