Blackest Night est un cross-over de format qui bouleversa l’univers DC avant le reboot « New 52 ». Publiée entre 2009 et 2010 chez DC Comics, cette saga touchera d’ailleurs quasi toutes les séries distribuées à l’époque. En proposant deux tomes qui se concentrent sur la saga principale « Blackest Night » et sur les épisodes liés à la série « Green Lantern », Urban Comics a cependant choisi de se limiter à l’essentiel… et ce n’est finalement pas plus mal.
Cette première intégrale regroupe donc les épisodes #0 à #4 de Blackest Night et #43 à #47 de Green Lantern, ainsi que quelques extras, tels que le journal intime de William Hand et des informations supplémentaires sur les personnages de l’histoire. Aux commandes de cette saga, l’on retrouve très logiquement le scénariste de Green Lantern, car les différents Corps de Lanterns se retrouvent au cœur même de ce récit.
Ce premier volet commence par la présentation de William Hand, un garçon qui a grandi dans le funérarium de son père et qui a toujours été fasciné par la mort (un peu comme l’ami Dahmer de Derf Backderf). Après être devenu Black Hand, l’un des ennemis de Green Lantern, il succombe à une voix qui l’invite à le rejoindre : l’appel de la mort !
L’histoire de Johns est particulièrement efficace et repose donc sur cette force obscure, celle des anneaux noirs, qui ramène les morts à la vie. La Justice Ligue et les Green Lanterns doivent ainsi faire face à une menace venue d’outre-tombe et composée de super-héros (et super-vilains) décédés. Si Geoff Johns inclut quasiment tous les héros et qu’il vaut mieux avoir lu la série « Geoff Johns présente Green Lantern » avant d’entamer cette lecture, le néophyte saura cependant également apprécier ce récit car l’histoire n’est pas vraiment compliquée et parfaitement amenée par le scénariste. De plus, la présentation des différents Corps (Bleu, Jaune, Orange, Rouge, Vert, Indigo et les Star Sapphire) est intégrée au récit de manière intelligente, très compréhensible et très complète.
Blackest Night est un événement qui frappe non seulement la Terre, dont la protection est dirigée par Flash, mais également l’espace, où Hal Jordan tente d’unir les différents Corps. Le scénario ratisse donc très large, mais s’attaque également à l’histoire personnelle des super-héros. Le récit joue en effet sur les émotions/réactions humaines (volonté, peur, rage, amour, espoir, avarice et compassion) de protagonistes qui doivent subitement combattre des amis ou parents disparus.
Visuellement, ce titre est également une belle réussite grâce à l’excellent travail de Doug Manhke et d’Ivan Reis, ainsi que de Gene Ha sur un court épisode. Si le noir est à la base du récit, la colorisation joue également un rôle important au niveau de l’intrigue. Et comme dans toute bonne histoire de zombies, il y a également quelques scènes chocs et plusieurs cœurs arrachés au fil des pages.
Une excellente saga que vous pouvez d’ailleurs retrouver dans mon Top de l’année !