Redouté pour son orientation action, le dernier Visceral Games réussit il a équilibrer les exigences de plus en plus fortes de son cahier des charges ?
On le sait, le survival horror n’est plus à la cote ces dernier temps. Trop exigeant, terrifiant, le genre demande un investissement émotionnel bien plus important que n’importe quel autre genre, restreignant sa cible à une niche très spécifiques. Dead Spece rénovait l’expérience en exploitant un univers de SF crasseux et en intégrant de nouvelles couches de gameplay. Dead Space 3, lui, s’éparpille un peu..
Quelque chose s’est perdu entre le premier Dead Space – Abrupt, brutal, tendu, sans concession, en huis clos – et ce dernier épisode Quelque chose de fragile, quelque chose d’unique. La magie du premier épisode La magie de ces films-jeux qui, d’un coup, redéfinissent les exigences d’un genre. Or, Dead Space 3 n’est pas le jeu d’une équipe qui a tout à prouver, mais celui d’un studios d’experts, de baroudeurs auxquels on ne la fait plus, pressé de faire feu de tout bois. Le premier niveau, sorte de tutoriel qui ne dis pas son nom, fâche immédiatement, comme hors sujet, extirpé d’un Mass Effect 3, d’une production Michael Bay. On oublierait presque qu’on est dans un survival.
En effet, alors que l’histoire se racontait d’elle même précédemment, Dead Space 3 multiplie les séquences cinématographiques : Course sur le toit d’un train, explosion d’une navette, projection du héros dans le vide, séquence de crash… Le jeu embraye alors la cinquième ça va vite, très vite, comme s’il faillais a tout prix que le joueur ne s’ennuie pas un instant. Comme si, incertain de la validité d’un dispositif narratif pourtant éprouvé par l’attente, Visceral Games avait besoin d’en faire plus. Heureusement, entre ce scènes d’actions pure, il reste quelques fragment de Dead space… Tout n’est donc pas perdu !
Revenu dans l’espace, on retrouve ses marques, notamment avec ces panoramas à faire baver les amateurs de hard SF : Structures colossales de navires brisés dérivant dans l’espace, carcasses métalliques déchirées errant dans l’ombre d’une lune, silhouette d’Isaac se propulsant dans le vide, dans le néant Et puis, il y’a aussi ces espaces clos, ces couloirs sombres qu’il faut arpenter dans les trois parties d’un vaisseau gémissant La , les talents de gestion de foule et d’espaces du joueur sont une nouvelle fois convoques. Pendant quelques heures, Dead Space, son souvenir, sa capacité à effrayer revivent, presque intacts, comme inchangés. On commence même à collecter des morceaux d’équipement à s’amuser à créer des armes sur son atelier, avant de remarquer qu’il est aussi possible de payer en argent réel pour récupérer sans effort, les pièces manquantes. Une idée en provenance direct de Diablo III, de son hôtel des ventes ! D’ailleurs, lors des sauvegardes, le jeu enregistre à part votre inventaire. On a beau se dire que c’a pas d’importance, l’immersion en prend un coup.
Arrivé sur Tau Volantis, la deuxième partie de l’aventure, on oscille entre Lost Planet et des restes du premier volet. Il y’a des idées, comme cette nécessite de garder un oeil sur la température de sa combinaison au début ( à 0 degré, c’est la mort ) ou ces créatures intéressantes à trancher et découper, et ces boss ; mais quelque chose s’est brisé. Ces aires vastes, couvertes par la neige, ce n’est pas Dead Space. En tout cas, ce n’est pas le Dead Space que l’on espérait. Alors oui, il faut avouer que l’ensemble est bien réglé difficile comme il faut, que le rythme et la frousse répondent parfois à l’appel, voir que la coop et plutôt bien intégrée Mais on a surtout l’impression d’avoir perdu quelque chose en route, l’éclair de génie du premier jet !
Test : Dead Space 3Redouté pour son orientation action, le dernier Visceral Games réussit il a équilibrer les exigences de plus en plus fortes de son cahier des charges ? On le sait, le survival horror n’est plus à la cote ces dernier temps. Trop exigeant, terrifiant, le genre demande un investissement émotionnel bien plus important que n’importe quel autre genre, restreignant sa cible à …
Vue d'ensemble des tests
Jouabilité - 6
Graphisme - 8
Bande-son - 8
Durée de vie - 6
707
Résumé : S'il ne démérite pas, s'essayant même a quelques nouveautés, Dead Space 3 a du mal a renouveler l’expérience des deux précédents volets. Le jeu est bon mais pas exellent !
7