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Une comparaison de BD bien décevante : Nestor Burma à Paris

Publié le 08 mars 2013 par Mpbernet

M’as-t-vu en cadavre ? BD de Léo Malet illustrée par Tardi.

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Publié en 1956, ce roman se déroule principalement dans le dixième arrondissement, Malet respectant le plan de création de ses « Nouveaux Mystères de Paris » avec un livre par quartier. Jacques Tardi apporte ici encore sa patte de créateur avec la trombine de Nestor Burma et de sa fisèle secrétaire au grand cœur et qui râle tout le temps. Faisant écho à « Corrida aux Champs Elysées » qui traitait des milieux du cinéma, ce roman policier d'ambiance explore l'univers du music-hall.

La description du club de fans servant de vivier au chanteur de charme à la mode et celle de l'agence de tournées en province et à l'étranger valent le détour. Le scénario est bien touffu, les personnages croqués avec finesse, les substitutions d'identité un classique du genre.

La BD fut publiée en 2000, c’est à première vue la dernière qui signe la collaboration Malet/Tardi, la caractéristique des vignettes de Tardi, inimitables, est l’utilisation magistrale du noir et blanc, particulièrement efficace lors de scènes de fusillades et les clairs-obscurs. Bon, tout le monde sait que je suis fan de Tardi ..... Mais cette BD est tout à fait à la hauteur de sa réputation !

La nuit de Saint-Germain-des-Prés, BD d’après Léo Malet et les personnages créés par Tardi.

nuitstgermaindesprès

J’ai sans doute, lors de la parution en 2005, cédé à l’étiquette racoleuse « Nestor Burma dans le 6ème arrondissement » qui orne la couverture. Et je me suis faite « avoir ». Car l’illustration des « nouveaux mystères de Paris » avec un épisode par quartier a dû lasser Jacques Tardi. Ici, c’est le dessinateur Emmanuel Moynot qui s’y colle et, pour faire bonne mesure, on y a ajouté de la couleur. Mais je ne retrouve rien du graphisme particulier du sublime anarchiste qu’est Jacques Tardi.

On a bien repris la manière de dessiner la tronche et la pipe de Nestor Burma, et il s’agit toujours d’une adaptation de Léo Malet avec gangsters, rades enfumés, vieux salopard et caves où l’on joue du jazz (rien de bien nouveau dans ce quartier !), mais à tout prendre, autant lire directement le polar dans le texte, avec en mémoire l’univers de Tardi.

Bref, une grande déception pour moi, malgré les décors de mon quartier qui, finalement, à peu évolué, depuis 1956 ….

Albums publiés par Casterman, 72 p.


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